Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, M. Tieman Hubert Coulibaly bouclait en fin de semaine, une tournée dans les régions du nord du Mali pour remonter le moral de la troupe. Malgré leur détermination, les FAMA (forces armées maliennes) ne parviennent pas à stopper les attaques de villages ni les exécutions sommaires d’innocents le long des axes routiers. Elles mêmes ne sont pas à l’abri, témoigne cette explosion d’une mine à la frontière mauritanienne qui a fait deux morts dans leur rang.
Les faits remontent au samedi 14 mars dernier sur l’axe Diabaly-Léré à une quarantaine de kilomètres de la ville malienne de Nampala, située non loin de la frontière mauritanienne. Un véhicule transportant une dizaine de soldats maliens de passage a sauté sur une mine posée, suppose t-on, par des motocyclistes. L’un des occupants est mort sur le champ et six sont blessés.
Au cours de leur évacuation à l’infirmerie de garnison de Diabaly, un autre blessé va décéder des suites de ses blessures. Sur les cinq survivants, ceux grièvement touchés vont être acheminés sur l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou pendant que les autres resteront sur place à Diabaly. On soupçonne des activistes du Mujao confondus à la population d’être les auteurs, notamment deux hommes circulant sur une moto de type Sanili. Cette partie du territoire national est le refuge de groupe jihadistes comme le Mujao et plus récemment, un groupe non encore connu qui se fait appeler mouvement ou combattants de libération du Macina.
Les blessés admis à l’hôpital de Ségou ont reçu la visite du ministre Tieman Hubert puis après de son homologue en charge de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, M. Abdoulaye Idrissa Maïga. Cette visite dans les régions du nord du pays du ministre de la Défense va sans doute remonter le moral des soldats et les mobiliser à être encore plus vigilants et prudents car, les jihadistes ont des partisans parmi les populations qu’ils sont sensés protéger mais qui ne jouent pas franc jeu.
Source: autre presse