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Nioro du Sahel : CONCERTATION SUR LA PROBLEMATIQUE DES ENFANTS NON SCOLARISES ET DESCOLARISES

La nouvelle salle de spectacle de Nioro du Sahel a abrité récemment un cadre de concertation sur la problématique des enfants non scolarisés et déscolarisés dans les cercles de Nioro et Diéma. Organisé par l’Académie d’enseignement de Nioro avec le soutien financier de l’UNICEF, la rencontre a regroupé les agents de l’Académie d’enseignement, les agents des Centres d’animation pédagogiques, les cadres de l’administration générale, les élus locaux, la société civile et d’autres partenaires de l’école de Diéma et de Nioro.

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Placée sous la présidence du préfet du cercle, elle avait pour objectifs de faire la situation des enfants non scolarisés et déscolarisés dans la circonscription de l’Académie d’enseignement de Nioro et de proposer des stratégies pour leur enrôlement et leur maintien dans les structures éducatives. Les participants devaient aussi passer en revue toutes les expériences sur les différentes approches des structures éducatives alternatives dans la circonscription de l’Académie d’enseignement de Nioro. Ils ont également identifié les goulots d’étranglement dans la planification et la mise en œuvre de stratégies susceptibles de scolariser les enfants et les jeunes déscolarisés. La rencontre a permis de comprendre les spécificités liées au problème de l’accès des enfants non solarisés et déscolarisés et d’élaborer un plan stratégique de prise en charge des enfants non scolarisés et déscolarisés. Pendant trois jours de travaux, la centaine de participants a eu droit à un exposé sur une étude réalisée par l’UNICEF en 2015 sur les enfants non scolarisés et déscolarisés au Mali. Cet exposé indique que si la population du Mali est estimée à 17,3 millions d’habitants, dont 52% ont moins de 18 ans, seuls 37% des enfants en âge d’aller à l’école s’y rendent. Le taux net d’achèvement du premier cycle de l’enseignement fondamental est de 59%. Pour ce qui est du préscolaire, il est fréquenté par un enfant sur dix. Ces chiffres préoccupants témoignent que nos villes et campagnes regorgent d’un nombre important d’enfants non scolarisés et déscolarisés. Deux autres exposés faits par les directeurs des Centres d’animation pédagogique de Nioro et de Diéma ont permis de faire la situation des enfants non scolarisés et déscolarisés de la circonscription de l’Académie d’enseignement de Nioro. Aussi, il faut signaler que les structures alternatives qui sont censées prendre en charge un grand nombre d’enfants non scolarisés et déscolarisés sont insuffisantes et défectueuses en plusieurs endroits. A la lumière des documents mis à la disposition des participants par les responsables des deux Centres d’animation pédagogique, il ressort que sur les 37 Centres d’éducation pour le développement que compte l’Académie de Nioro, seuls 3 sont fonctionnels. A l’issue des travaux, Mme Diakité Rose Sidibé, sous-préfet de Diéma, a non seulement salué le travail abattu par les différents groupes mais aussi reconnu la qualité des productions fournies. Quant à la directrice de l’Académie d’enseignement de Nioro Mme Diakité Aminata Guitteye, elle s’est appesantie sur l’utilisation à bon escient des productions de la rencontre. L’occasion était aussi bonne pour le préfet de Nioro Sékou Amadou Denon d’insister sur l’importance de l’éducation des enfants, l’avenir du pays et d’inviter les uns et les autres à une restitution fidèle des travaux pour que la rencontre puisse déboucher sur une prise en charge des enfants non scolarisés et déscolarisés des deux cercles avec l’accompagnement des partenaires notamment l’UNICEF. Les travaux ont été sanctionnés par la présentation d’un outil conçu pour une mission d’identification des enfants non scolarisés et déscolarisés qui aura lieu dans 11 communes des cercles de Nioro et Diéma en novembre et décembre 2016. Les participants se disent par ailleurs satisfaits et mieux outillés pour désormais mieux gérer la problématique de prise en charge des enfants non scolarisés et déscolarisés.

M. DIAKITE
AMAP- Nioro du Sahel

 

Source : L’ Essor

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