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Niono : JOURNEE INSTRUCTIVE SUR LA CULTURE DU BLE

Le  17 mars passé, le gouverneur de la Région de Ségou, Georges Togo, a donné les premiers coups de faucille de la récolte de blé de contre-saison dans la zone de production de N’Débougou. Précisément dans les parcelles de blé du village de Niobougou B1. 

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Le gouverneur était accompagné du député Sory Kouriba, élu à Niono et membre de la Commission du développement rural et de l’environnement de l’Assemblée nationale. C’était à l’occasion de la journée porte ouverte sur les activités du projet de Soutien à la recherche agricole pour le développement de la culture du blé au Mali.

Organisée par l’Institut d’économie rurale en partenariat avec le Centre international de recherche agricole pour les zones arides (ICARDA), au Centre régional de recherche agronomique (CRRA) de Niono, cette journée porte ouverte sur le blé a regroupé  autour du gouverneur, le sous-préfet central de Niono, un représentant de l’ICARDA venu de Tunis pour la circonstance. L’Office du Niger, l’APCAM, les Grands moulins du Mali, le complexe agropastoral et industriel Toguna Agro Industrie, Agro Industrie Zénith Energie pour le développement  avaient envoyé des représentants à l’évènement.

A la cérémonie d’ouverture des travaux, le directeur de l’IER, Bouréma Dembélé, a indiqué que cette journée porte ouverte sur le blé était l’un des cadres institutionnels traditionnels de l’IER, d’échanges et de partage des résultats de recherche obtenus avec les partenaires de l’IER ; et qu’elle permettra aux participants d’être édifiés sur les acquis de la recherche dans le domaine de la culture du blé. Loin d’être une rencontre de chercheurs, elle se voulait un rendez-vous participatif et d’échanges entre tous les acteurs.

La directeur de l’IER a noté que le blé était une culture peu consommatrice d’eau. Avec des besoins en eau estimés à moins d’un tiers  de ceux du riz, le blé est de surcroit plus productif que cette céréale avec, en moyenne, 6 tonnes  à l’hectare. Pour Bouréma Dembélé, la culture du blé est une vraie alternative au riz en contre saison froide. Le blé a ainsi été retenu pour le Mali par l’ICARDA, en sus de trois autres cultures stratégiques – le maïs, le riz et le manioc – pour améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté.

Le représentant du ministre de l’Agriculture, Chaka Fofana, a relevé que le Mali dispose de plusieurs atouts en matière de culture de blé et que la relance de la production en cours peut aller vite avec l’adaptation des techniques modernes de culture et l’organisation de la filière de commercialisation.

Le second temps fort de la journée a été la visite des parcelles par les participants, visite marquée par les premiers coups de faucille de la récolte de blé dans la zone Office du Niger au titre de la campagne 2015-2016, coups de faucille donnés par le gouverneur Georges Togo et l’honorable Sory Ibrahim Kouriba.

Sur le terrain, les visiteurs ont pu voir les acquis de la recherche dans le domaine de la culture du blé en milieu paysan, s’imprégner de la technique culturale du blé auprès des producteurs et agents techniques.  Des informations utiles ont été données sur la date des semis, les normes de fréquence d’irrigation, le travail du sol, le mode de semis, la fertilisation, le coût de production par hectare, les méthodes de lutte contre les ennemis du blé.

A la réunion de synthèse, les producteurs ont évoqué des préoccupations au nombre desquelles la transformation du blé, la commercialisation et l’insuffisance d’équipements agricoles. Des préoccupations auxquelles le directeur du Centre régional de recherche agronomique de Niono, les agents techniques du Projet, le représentant du PDG de l’Office du Niger et celui de l’ICARDA, ont apporté des réponses.

Il convient de rappeler que dans notre pays, la zone de  culture du blé par excellence est le cercle de Goundam pour la culture de décrue et celui de Diré pour la culture irriguée qui fournit le gros de la production.

Malgré les importantes potentialités dont dispose le Mali en la matière, la production nationale de cette céréale reste faible. En 2000, elle était de 6 208 tonnes. En 2010, elle a atteint 23 788 tonnes alors que les besoins nationaux sont estimés à 75 000 tonnes par an, selon les statistiques  d’importation.

La faiblesse de la production de blé s’expliquerait, selon les spécialistes, par le faible niveau des techniques culturales qualifiées et par le manque de moyens adéquats (semoir, batteuse, matériel de traitement phytosanitaire), entre autres contraintes.

Dans sa conclusion au terme de la rencontre de synthèse, Georges Togo s’est dit impressionné par ce qu’il a vu sur le terrain et par le travail accompli en terme de recherche dans le domaine du blé.

C. O. DIALLO

AMAP-Niono

Source : L’ Essor

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