Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Négociations avec les groupes armés : Vers une indépendance pour Kidal ?

C’est avec la mort dans l’âme que les maliens observent impuissamment les initiatives tendant à accélérer le processus de négociation avec les groupes armés.

rebelle touareg arabe azawad mnla maa hcua negociation dialogue paix nord mali

 

 

En effet, tous sont convaincus que ces négociations vont être entamées au moment où les autorités se trouvent en position de faiblesse depuis la déroute de l’armée à Kidal. De quel levier dispose encore le peuple pour renverser la tendance ?

D’aucun. En effet, le peuple croyait encore illusoirement qu’il avait une armée capable au moins de corriger le MNLA. Le réveil fut brutal. Ce dernier rempart vaincu par l’adversité, l’heure est à la résignation, au fatalisme.

Tous admettent désormais que la France et le MNLA ont gagné. D’ailleurs la haine envers la France s’est sensiblement atténuée depuis, puisque nombreux sont ceux qui disent maintenant que même le MNLA est capable d’occuper tout le territoire et que par conséquent, il faudrait ‘’raison garder’’ et accepter les conditions posées par l’ancienne puissance coloniale. Qui, au moins, pourrait nous éviter une énième humiliation, qui serait de nous soumettre à l’autorité du MNLA. Oui, contrairement à l’ex ministre de la Défense sacrifié, Soumeylou Boubèye Maiga qui disait que ‘’ perdre une bataille ne signifie pas perdre la guerre’’, nous ne sommes pas loin de penser que la guerre est perdue. La stratégie est simple. Le gouvernement d’IBK, sous la houlette de la France, va nous sortir un jeu de mots du genre ‘’ décentralisation, ou autre’’.

Mais qu’on ne se leurre pas, la finalité est l’indépendance en passant par l’autonomie qui donnerait une certaine latitude aux populations de Kidal à s’autodéterminer aux moyens d’un référendum local.

Et une indépendance de Kidal ne signifierait nullement la fin des hostilités, comme semblait le croire un certain président de l’APCAM qui aurait déclaré que « ce ne serait pas une perte que de perdre Kidal ». Ce qu’il n’a pas mesuré, c’est qu’une indépendance de Kidal pourrait avoir des conséquences incalculables.

Les bandits armés du MNLA, avec l’appui de pays voisins hostiles tels l’Algérie, la Mauritanie et le Burkina Faso et de groupes djihadistes, ne se priveraient pas de reconquérir d’autres territoires et former si possible le fameux ‘’ Azawad’’. Mot, qui, récemment hermétique dans la tête des Maliens, s’est maintenant imposé comme une réalité amère mais incontournable au regard de l’absence de toute force armée véritablement combative. Et ne l’oublions pas, cet ‘’ Azawad’’ du MNLA, il s’étend jusqu’à Mopti.

Par ailleurs, cette même indépendance de Kidal pourrait donner des idées à d’autre régions du Mali, à commencer par celles du Nord, en l’occurrence Tombouctou et Gao. Et l’envie pourrait encore contaminer…Dieu nous en garde ! Sommes-nous en mesure de changer la donne ? Peu probable depuis la faute commise par IBK et Mara.

Ce n’est pas tant la visite de Mara qui est en cause que le manque de mesures d’accompagnement. Qui va à la chasse affûte ses armes. Ce qui n’a pas été le cas.

Reconquérir Kidal demanderait une longue période de préparation, de réarmement de l’armée, de formation psychologique, de reconstruction d’une vraie armée, de moyens financiers colossaux.

Toutes choses que ne nous permettent ni la pression française et internationale, ni les finances actuelles du pays grevées notamment par diverses opérations douteuses ces quelques mois. La dure réalité est telle que nombreux sont ceux de nos compatriotes qui s’en remettent au ‘’ Bon Dieu’’. Sage décision peut-être, mais Dieu ne descend jamais pour remplacer les hommes.

Vital

Source: Le Point

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance