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Naufrage en Tunisie: une majorité de Bangladais étaient à bord

Plus de la moitié de la soixantaine de morts dans un naufrage au large de la Tunisie venaient du Bangladesh, ont indiqué les autorités et les humanitaires. Comment expliquer cette présence de Bangladais sur cette route méditerranéenne des migrants ? Des seize rescapés ramenés sur la terre ferme par les autorités, quatorze viennent du Bangladesh, pays qu’ils ont quitté entre juillet et octobre 2018.

Les heures passées dans une eau à 16 degrés après leur naufrage n’ont pas entamé la détermination de ces jeunes hommes à rejoindre l’Europe, objectif final de leur périple. Jusqu’à l’an dernier, les Bangladais qui traversaient la Méditerranée de manière illégale affirmaient fuir la Libye où ils avaient fini par échouer en quête d’argent après avoir quitté les conditions de vie difficiles de la main d’oeuvre bon marché qu’ils constituent dans les monarchies pétrolières du Golfe. Cette fois, la donne semble avoir changé. Selon Ahmad, le seul anglophone du groupe de survivants bangladais, ses compatriotes et lui ont suivi les indications de passeurs qui leur ont promis l’eldorado sur le Vieux continent. Et plusieurs d’entre eux, selon lui, ont vendu « maison, biens ou terrains pour payer les milliers de dollars nécessaires à ce long trajet ». « Dacca-Dubaï, Dubaï-Istanbul, Istanbul-Tripoli », détaille-t-il. De fait la Libye est devenue une terre de départ pour l’Europe et « ces migrants, selon le forum tunisien des droits économiques et sociaux, profitent de l’absence de règles en Libye mais prennent également le risque d’en subir les conséquences ». Les derniers migrants Bangladais accueillis en Tunisie, en août dernier, sauvés par le Sarost 5, ont profité d’aide humanitaire pour regagner leur pays. Cette fois, les nouveaux arrivés sont prêts à tout pour éviter un retour bredouille. Quand un téléphone a été mis à disposition, les quatorze Bangladais ont d’abord appelé l’Angleterre qui dispose d’une diaspora conséquente. « Londres à tout prix plutôt que la honte et le déshonneur de rentrer au pays », affirmaient ainsi deux hommes, la petite trentaine, qui disent avoir travaillé aux champs depuis leur enfance.

RFI

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