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Mutinerie à Kati : une honte nationale

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Au même moment où d’autres soldats montent en force pour libérer les régions Nord de notre pays au prix de leur sang et vie, des jeunes maliens sont amputés des parties importantes de leur corps, au moment où des jeunes soldats gisent dans leur sang dans des conditions lamentables sur les lits pourris de l’hôpital militaires de Kati, ceux là même qui doivent être au front, gaspillent nos munitions pour une histoire de galon.

Le lundi dernier, les armes ont encore résonné sur la colline de Kati. Et pour cause, l’indélicat Général et sa bande de racailles ont encore une fois décidé de faire du Mali, la risée du monde.  Le balayeur a failli être balayé à son tour. « Celui qui règne  par les armes, périra par les armes », cet adage illustre parfaitement les mutineries du lundi matin. Cette fois-ci, pas contre Koulouba, mais contre  celui-la même qui a montré à ses cadets, comment se termine un mécontentement des militaires. A la place du Général  Sadio Gassama, c’est  le Colonel Mohamed El Habib Diallo qui a été enlevé puis séquestré et blessé par balle par les hommes du Capitane Konaré. Et tous ces bruits ont été provoqués par l’ami inséparable du Général putschiste, le lieutenant Konaré. Ce qui est une honte. Car au lendemain du putsch, les deux amis étaient considérés comme des jumeaux, tant ils  étaient toujours ensemble. Donc,
nous ne pouvons pas imaginer un affrontement entre ces deux complices.

 

Un grade compromettant ?
Du grade de capitaine, Monsieur Sanogo se retrouve au grade de Général. Pire, le nouveau Général est dans la cour des grands. Il oublie ses compagnons d’armes qui sont laissés à leur triste sort. Ce grade est tellement compromettent que les autres bérets verts  ont tout de suite retourné les bérets, pardon leur veste à l’encontre de leur compagnon du coup d’Etat. Ce grade n’a pas indigné que les militaires. Même certains citoyens qui avaient fondé tout leur espoir au Capitaine Sanogo pour la libération du Nord, ont appris cette nouvelle avec tristesse. Et pour cause, le galon est une récompense de sang. On se souvient, la nomination de certains  militaires lors de la fête du  22 septembre n’a suscité aucun émoi, dans les casernes, ni dans les rues. Car, ils ont arraché ces grades de Généraux sous les rafales des bandits armés du MNLA et les obus des terroristes islamistes.
Amadou Haya Sanogo ne mérite pas certes, ce grade, mais les autres aussi peuvent lui montrer que ce galon n’est pas digne d’un bon militaire en temps de guerre. Il ya une occasion de se faire du nom, du butin de guerre et du fameux grade qui fait l’objet de toutes les convoitises dans les casernes. A analyser l’attitude de Sanogo et de ses désormais ex amis, c’est l’intérêt personnel qui prime ici. C’est la population toujours meurtrie qui subit la terreur  et toutes les conséquences qu’une crise occasionne. Et puis ses grades coûtent des millions à l’Etat.

 

Le Mali n’était-il pas au centre des préoccupations  des ces jeunes qui ont suscité de l’espoir à leur premier discours sur le chaine de l’ORTM ? Cet espoir a été brisé pour des centaines jeunes qui croyaient à  la baguette magique. Ses sorties ne drainent plus de files d’admirateurs qui scandent son nom. Ses véhicules luisants et ses tenues militaires flambant neuves n’ont fait que  diminuer sa popularité.
En tout cas, le Mali n’est pas encore  débarrassé des imposteurs et des démagogues.  Que Dieu sauve le Mali !
 

Christelle

Source: L’Annonceur

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