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Musique : Que deviennent les vieilles gloires de la musique africaine?

Salif Keita

Cet artiste malien ne laisse personne indifférent par sa voix unique qui lui vaut des surnoms comme « Voix d’or de l’Afrique », « Caruso africain », etc. Un trésor qu’il a su cultiver grâce à sa triste histoire.Né Albinos, Salif Keïta est rejeté par sa famille qui voit en cette différence un signe maléfique.

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Renié, et mis en quarantaine l’enfant  plonge dans la lecture et s’isole dans les champs. Les chants des oiseaux et les cris des bêtes sauvages l’inspirent au point ou il développe des tonalités vocales extraordinaires.

Confronté plus tard au refus de son père de faire de la musique, Salïf Keita quitte son village pour s’installer à Bamako à la fin des années soixante, L’artiste fait ses débuts dans les cabarets de la capitale et  sa voix exceptionnelle, haute et puissante, ne laisse pas indifférent ceux qui l’entendent. Le saxophoniste Tidiané Koné fait partie de ces derniers. Séduit par le timbre si particulier de ce jeune interprète, il lui propose d’intégrer son groupe «Le Rail Band de Bamako».

En 1973, Salif quitte le groupe pour rejoindre un autre ” Les Ambassadeurs “, menée par le guitariste Kanté Manfila. Le groupe se produit régulièrement dans un hôtel célèbre de Bamako avant de partir pour une grande tournée en Afrique de l’Ouest  Salif Keïta et Kanté Manfila s’expatrient aux Etats-Unis et s’installent trois mois à New-York où ils enregistrent les albums ” Primpin “et ” Toukan ” qui sont favorablement accueillis.

Invité au festival d’Angoulême en 1984, Salif Keita est charmé par la France où le mouvement afro est en plein essor, Salif Keïta quitte définitivement Abidjan et s’installe à Paris. En 1987, il publie son tout premier album solo ” Soro “. Cet opus interprété en Malinké connaît un succès immédiat en France.

L’injustice dont il a été victimeà cause de sa «particularité génétique»  l’amène a créer en 1990 l’association «SOS Albinos». Son album « africa » sorti l’année suivante leur est d’ailleurs dédié.

Outre les albinos, l’homme blanc lutte pour la cause de ses jeunes frères artistes. Fort de son expérience internationale, il ouvre en décembre 1997 un studio pour permettre aux musiciens d’enregistrer sur place et de lutter ainsi contre la piraterie musicale, très répandue en Afrique.

En 2001, il ouvre à Bamako un club de 200 places et lui donne le nom de Moffou, un instrument de musique un peu oublié, une sorte de flûte dont il se servait quand il était enfant. “Moffou” est aussi le nom du nouvel album de Salif qui sort en mars 2002.

En 2004, il décide de rentrer définitivement vivre au Mali.Ces dernières, «l’homme blanc au cœur noir» n’a pas sorti d’album mais sa voix ne s’est pas estompée. Il fait de temps à autres des tournées et est invité dans les grandes manifestations culturelles.

Papa Wemba

Vivacité, humour, sape, talent, Papa Wemba a su transmette tout ce qu’il avait de chaud et de gai à ses mélomanes.Travailleur infatigable, il est un des piliers de la musique africaine tant pour la qualité de ses prestations que pour  sa notoriété.

C’est au sud du Congo  que naît Papa Wemba en 1949. De son vrai nom Shungu Wembadio Pene Kikumba, l’enfant est nommé Papa parce qu’il est le fils aîné de sa mère. Il est mordu très jeune par l’ambiance musicale. En 1977, il crée le groupe  Viva la Musica, composé  d’une quinzaine de musiciens.

C’est donc un tournant essentiel pour lui que de se lancer à l’assaut de l’Europe et du monde occidental. Papa Wemba finit par s’y installer en 1986 et s’impose très vite comme une star de la world music.

Fou de fringues, Papa Wemba est à la pointe de la mode et les grands couturiers européens et japonais n’ont pas de secret pour le chanteur. Les jeunes hommes s’empressent de suivre très précisément les codes particuliers de la sape, du choix de leurs chaussures à celui de la coupe de cheveux. Un concept dont Papa wemba est l’instigateur.

Ce mouvement prend toute son ampleur au Zaïre, mais surtout auprès de la diaspora zaïro-congolaise à l’étranger et en particulier en France. La SAPE est un phénomène d’abord vestimentaire fondé sur une élégance flamboyante et exagérée.

Dans les années 83, Papa Wemba multiplient les allers retors entre le Zaïre et la France et fait  les longues tournées africaines A ce moment-là de sa carrière, Papa Wemba a déjà enregistré une soixantaine de 45 tours et plusieurs albums.

En 1987, Papa Wemba devient comédien. Il tient le rôle principal dans le film franco-zaïrois “la Vie est belle”.

En octobre 97, l’artiste remonte sur scène à la Cigale à Paris au profit de la Croix-Rouge. Les bénéfices du spectacle doivent financer des projets sur le continent africain. Papa Wemba entreprend une grande tournée africaine à la fin de l’année 2002 qui s’achève au Gabon en janvier 2003.

Le 17 février 2010, Papa Wemba est interpellé à son domicile dans la banlieue parisienne par la police dans le cadre d’une enquête concernant son rôle présumé dans une affaire d’immigration clandestine entre son pays, la RDC, et la France et la Belgique.
Après trois mois et demi de détention, le chanteur est enfin libéré. Le Papa Wemba nouveau renoue avec ses fans le 25 octobre de la même année en se produisant sur la scène du Zénith à Paris avec l’orchestre Tendance avec un nouvel album « notre père ».

En juin 2014, sort le double album “Maître d’école” pour lequel le chanteur sexagénaire explique avoir voulu endosser le costume de défenseur de la rumba, tout en invitant des artistes de la nouvelle génération comme Barbara Kanam Nana Kouyaté ou encore JB Mpiana.

source : afriquinfos

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