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Musique : « LA LIBERTE ARRIVE » AVEC DENE ISSEBERE

Après dix ans d’absence de la scène musicale malienne, la chanteuse Déné Issébéré signe son come-back avec un nouvel album intitulé : « Freedom Oyeya ». Pour présenter ce troisième opus, elle a organisé une conférence de presse samedi au Patio de l’Institut français.
« Freedom Oyeya » est un jeu de mot mêlant l’anglais au dogon. Par Freedom (liberté) et Oyéya (il ou elle est arrivé), Déné Issébéré exprime non seulement la survenue de sa liberté, mais également celle d’une certaine maturité que les fans mesureront immédiatement au timbre de sa voix douce et mélodieuse. La liberté s’est également exprimée sur ce nouvel album par une variation de styles parfois pop, parfois soul, mais toujours ancré dans les rythmes traditionnels dogons.
Fruit de la nouveauté, « Freedom Oyeya » s’inscrit aussi dans une certaine continuité avec les deux premiers albums de Déné Issébéré qui relève sa fidélité à un répertoire alliant musique traditionnelle et inspiration moderne pop/folk. A travers les dix titres, elle aborde aussi des thèmes qui lui sont chers comme l’excision, le mariage forcé et la polygamie.

Déné Issébéré artiste chanteuse musicienne
L’album, réalisé par Manjul, a nécessité quatre mois de travail. Il est désormais disponible à la vente au Mali et sur la quasi totalité des plateformes de téléchargement du monde.
Déné Issébéré qui bénéficie du soutien de la coopération suisse et de l’Institut français du Mali, a organisé le concert dédicace de l’album « Freedom Oyeya », samedi à l’Institut français du Mali.
Née en 1980, Déné est la fille de feu Hamadoun Ibrahima Issébéré, poète malien, et de Diahara Tangara, comédienne et enseignante. Très jeune, elle s’imprègne des diverses cultures musicales croisées durant son enfance passée en Algérie (où son père était diplomate) et au cours de ses nombreux voyages. C’est en 1996, à la suite d’une prestation en concert que le groupe de Rap « King Da Dja » l’associe à l’enregistrement de son album Tougna.
Eric Bono, l’ingénieur de son de Salif Kéita, l’invitera aussi sur d’autres albums (traditionnels et modernes) dont la version malienne de l’hymne de la Coupe du monde de Youssou N’Dour, avec Rokia Traoré et Afel Bocoum. Déné sera aussi sollicitée par les « Escrocs » pour l’enregistrement de leur album Kokadjè sur lequel elle a travaillé avec le virtuose de la Kora, Toumani Diabaté. Elle va aussi s’associer à un autre virtuose, du Balafon celui-là, Néba Solo sur son album Can 2002.
En 2001, elle signe chez Mali K7 et enregistre son premier album solo, « Ogopo » (« le salut au chef » en dogon) qui connaît un succès populaire immédiat. Après des participations à une vingtaine d’albums sortis sur le marché malien et une tournée européenne avec Issa Bagayoko et une tournée française avec Lobi Traoré, Déné sort son second album « Ladilikan » en septembre 2006.
Déné est l’auteur de la quasi totalité de ces textes. Certains sont coécrits avec d’autres chanteurs comme l’artiste français Emmanuel Eveno du groupe français «Tryo» ou le musicien Yacouba Sissoko. Elle effectue également un travail intéressant sur l’œuvre littéraire de son père et met en musique certains de ses poèmes.
Professeur d’anglais diplômée de l’Ecole normale supérieure de Bamako (ENSUP), Déné Issébéré est mère de deux filles.
Aminata Dindi SISSOKO

source : L Essor

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