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Mouvement du 05 Juin RFP et Convergences des forces Républicaines (CFR) A couteaux tirés.

La crise sociopolitique qui secoue aujourd’hui le Mali n’est pas une mer à boire. Malheureusement, il y a trop d’exacerbations et de passions, trop de rancune de la part et d’autre.  Tout cela fait qu’il est impossible de se surpasser, de se regarder en face pour n’avoir en tête que l’intérêt supérieur du Mali. Et pourtant les réalités du Mali, les problèmes récurrents du pays doivent être connus de tous.

 

Mais, c’est dommage, il y a des gens qui ont des oreilles pour ne rien entendre, des yeux pour ne rien voir, des gens qui n’ont aucun esprit critique. L’intérêt personnel est devenu la drogue de beaucoup de nos acteurs politiques.

Cet intérêt  personnel c’est le véritable catalyseur qui met en transes nos acteurs politiques de sorte qu’au bout du rouleau, ils perdent la confiance du peuple. Si c’est le mali qui prime vraiment, seul le dialogue doit prévaloir. Ce qui nous élève tous, c’est la négociation, que l’on paraisse fort ou faible. Le dialogue et la négociation ne sont pas des faiblesses mais plutôt des qualités que tout homme doit savoir exploiter.

Que l’on soit du mouvement du 5 juin-RFP ou de la plateforme de la majorité, que l’on soit « Ibékiste » ou « anti-Ibekiste », il importe que nous sommes tous maliens partageant nos joies et nos peines  tous les jours que Dieu fait. Quel que soit notre bord politique, il faut avoir la conscience nette et avoir en tête  que tout ce que chacun entreprend collectivement ou individuellement concourt au bien-être de tous. Conscients de cela, il faut savoir pardonner aux autres. La seule vertu qui prime ici, c’est de dire la vérité, qu’elle plaise ou pas. Comme précédemment dit, il faut savoir analyser les problèmes du Mali sans état d’âme. Ce que l’on appelle aujourd’hui Mouvement du 05 Juin n’est pas né du néant. Il y a bien des évènements qui ont concouru à l’émergence de ce regroupement dont les principales revendications sont les suivantes : démission du Président, dissolution de l’Assemblée Nationale, dissolution de la Cour Constitutionnelle, application de l’article 39, démission du Premier Ministre, libération de l’Honorable Soumaila Cissé. Il appartient à chaque malien d’examiner au fond de lui-même avec impartialité si les revendications sont fondées oui ou non. Ceux-là qui se collent au droit pour dire que telle ou telle revendication n’est  pas faisable font preuve de naïveté. Qu’ils cessent de s’emmurer derrière ces textes de droit parce que le Mali est au-dessus de tout. Seule la volonté politique doit prévaloir.

  • De la démission du président de la République, il faut d’emblée être convaincu que cela n’est pas salutaire pour le Mali. Quoi qu’on dise, IBK a été bien élu même si certains peuvent avoir à redire. Donc le président reste et corrige ses fautes comme cet élève qui doit corriger ses fautes après la correction du maître.
  • La dissolution de l’assemblée nationale, oui mais de façon partielle car, il est clair que certains députés ont été bien élus et élus avec élégance. Faudrait-il leur faire du tort ? Non. Quant aux députés mal élus, ils se connaissent eux-mêmes et doivent avoir honte de siéger à l’Assemblée Nationale. Ceux qui disent que leur élection a été validée par l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui ne saurait souffrir d’appel sont dans l’erreur. Le peuple est au-dessus de la Cour Constitutionnelle et nul n’a le droit de contester le droit au peuple. Quel que soit encore le bord politique, il faut aller contre ce comportement de la Cour Constitutionnelle pour que désormais plus de cela au Mali. Doit-on fermer les yeux et subir l’injustice si les « 9 sages » ont manqué d’équité ?
  • La Cour Constitutionnelle, il faut faire en sorte qu’elle rende le tablier parce que tout ce problème aujourd’hui au Mali, c’est elle. C’est elle qui a mis le Président IBK dans la « merde ». les neuf sages qu’ils sont, leur sagesse aurait dû vraiment prévaloir. Encore qu’ils doivent se faire des reproches, cadres chevronnés qu’ils sont.
  • Loin de nous une question de personne, Moussa Timbiné ne doit pas être le Président de l’Assemblée Nationale selon toute logique même s’il a des potentialités. Mais l’élection de l’homme de la Commune V est très contestée et semble être le manifeste d’un objectif visé à un niveau supérieur. Dire qu’il a été élu avec 134 voix ne veut rien dire car tout le monde sait qu’en  la matière, on sait comment tout cela se fait au Mali.
  • L’application de l’article 39, c’est déjà bon que cela ait été fait mais la vigilance doit être de mise.

En clair, par rapport aux revendications du groupement du 05 Juin -RFP, tout est négociable sauf la démission du Président. Il est même clair qu’au sein de cette composante beaucoup mettent de l’eau dans leur vin par rapport au départ du président.

Quant aux grandes personnalités et animateurs du M5-RFP, il faut savoir aborder aussi la réalité en face. Ils doivent savoir que ceux qu’ils combattent aujourd’hui ont été pour un certain temps de grands collaborateurs et que chacun quelle que soit son appartenance politique renferme ses forces et ses faiblesses. Quant à Mahmoud Dicko, l’imam et l’éclairé, il doit pouvoir se blanchir de l’étiquette de Djihadiste qu’on lui colle par rapport à certaines de ses prises de paroles. Encore que certaines de ses déclarations font aussi peur à certains de ses compatriotes qui ne partagent pas la même religion que lui. Surtout qu’on laisse entendre que la laïcité de l’Etat n’est pas son point fort.

On parle d’un gouvernement d’union nationale, tant mieux à condition que cela ne soit pas le partage du gâteau ou alors déshabiller Pierre pour habiller Paul. Seuls les intérêts des maliens doivent guider tout malien au service de son pays,  Il n’est pas dit qu’il faut forcement être dans un gouvernement pour parvenir à ses obligations citoyennes.

La concertation et encore la concertation. Le dialogue et encore le dialogue pour notre beau pays a besoin de l’union sacrée de tous les maliens.

Que Dieu bénisse le Mali.

 

Abdoulaye Yérélé

L’Informateur

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