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Moussa Timbiné, président de la jeunesse “ensemble pour le Mali” (J-EPM) face à la presse : “L’opposition s’est comportée en irresponsable, en voyou…”

Après la conférence de presse de Dr. Bocary Tréta, président d’”Ensemble pour le Mali”, le mardi 5 juin pour condamner  la marche de l’opposition, c’était le tour le mercredi 6 juin 2018 de l’honorable Moussa Timbiné (président de la jeunesse de la même alliance) de venir devant la presse à la Maison de la presse pour débattre du thème “Est-il normal de créer des troubles, en défiant nos institutions à deux mois de la présidentielle ? Le cas de la marche interdite de l’opposition”.

Dans son introduction préliminaire, le conférencier Moussa Timbiné a invité les Maliens à hisser le Mali au-dessus de tout le monde. Il a justifié la raison du choix du thème par le fait que malgré l’interdiction de la marche du samedi 2 juin 2018 par les hautes autorités du Mali, l’opposition n’a pas obtempéré.

“A la suite du communiqué officiel interdisant la marche, l’opposition avait déclaré avoir pris acte de la décision des autorités. Mais, contre toute attente et au mépris du communiqué informant les organisateurs, l’opinion nationale et internationale, elle a insisté à réaliser sa marche. Toute chose qui a causé des troubles et a mis en mal la quiétude de la population de Bamako et celle de l’intérieur du Mali. Face à ce constat, nous avons décidé de nous interroger, s’il est vraiment normal de semer des troubles en défiant nos autorités et par conséquent les institutions qu’elles incarnent. D’où le présent thème”, s’est-il justifié.

Moussa Timbiné a expliqué que lors de la marche du 2 juin, les opposants ont provoqué la police au moment où celle-ci avait approché les leaders afin de les raisonner sur le fait que la marche était bel et bien interdite. “Mais, ces derniers, visiblement déterminés, refusaient d’entendre raison et continuèrent leur marche. C’est donc dans ces conditions qu’ils ont provoqué la police qui a alors eu recours aux moyens conventionnels de dissuasion pour les disperser. Les éléments de l’opposition se sont attaqués avec violence aux forces de l’ordre et de sécurité par des jets de pierre et autres projectiles. Le bilan déplorable a fait état de blessés tant au sein de la police que du côté de l’opposition. Heureusement qu’il n’y a eu aucune perte en vie humaine ni dégât matériel”, a expliqué l’honorable Timbiné.

“L’opposition se comporte en irresponsable, en essayant de projeter le spectre du chaos à Bamako”

En analysant la situation, il a indiqué que depuis l’accession d’Ibrahim Boubacar Kéita au pouvoir, l’opposition a pleinement joui de toutes les libertés politiques.  Et chaque fois qu’elle a décidé de manifester, les autorités lui ont toujours accordé des autorisations et encadré ses marches. “Et si cette fois-ci, qui est d’ailleurs une première, les autorités ont interdit sa marche à cause de l’Etat d’urgence, pourquoi l’opposition n’a-t-elle pas pu obéir à cela ? Les responsables qui composent l’opposition sont assez mûrs et avertis. Et l’on s’étonne qu’ils n’aient pas pu respecter les dispositions de notre Constitution qu’eux-mêmes prétendent défendre. Lors de la marche du 2 juin, les observateurs ont remarqué dans le comportement de l’opposition une attitude insurrectionnelle. Toute chose que l’opposition elle-même précisera le lendemain dans sa conférence de presse. Elle a avoué avoir mis des commandos armés aux aguets aux alentours des maisons et domiciles de certaines personnalités qu’elle aurait ciblées. L’opposition est aussi partie prenante de l’animation de la vie politique, tout en ayant son mot à dire sur des sujets qui engagent la vie de notre nation, elle ne devrait donc pas ignorer la menace terroriste permanente qui angoisse nos populations. L’opposition sait aussi les multiples efforts que les autorités font pour créer les conditions de sécurité, de réconciliation, de paix et de la cohésion sociale. Donc, la logique et l’honnêteté auraient voulu que l’opposition puisse s’associer à ces efforts pour créer un climat de quiétude. Malheureusement, c’est elle qui se comporte en irresponsable, en essayant de projeter le spectre du chaos ici à Bamako. C’est elle qui, déjà prépare les esprits à la violence et aux conflits postélectoraux. Mais pourquoi cette attitude qui pourrait totalement remettre en cause tout espoir de sortir notre pays de la crise actuelle ?”, s’est interrogé Moussa Timbiné.

Pour lui, l’opposition diffuse à travers les réseaux sociaux et autres canaux de communication les messages de la future terreur qu’elle projette. A titre d’illustration, il ne ratera pas l’ancien ministre Mohamed Aly Bathily qui, selon lui, a été renvoyé du gouvernement pour incompétence et mauvaise gestion. “La moralité de ce dernier est bien douteuse et les révélations de ses anciens collaborateurs ne tarderont pas à mettre au grand jour son vrai visage”, a-t-il dit de l’ancien ministre Bathily.

Moussa Timbiné, donnant la position de la jeunesse d’“Ensemble pour le Mali”, a fermement condamné le comportement “irresponsable de l’opposition”“Pour nous, l’opposition est responsable des blessures constatées sur les forces de l’ordre, les manifestants et de toute autre personne lors de la marche avortée. Nous dénonçons la manipulation de l’opinion nationale et internationale sur la base du mensonge. Pour nous, l’opposition, en entraînant les enfants des autres dans les rues, malgré l’interdiction de la marche, se jouait des Maliennes et des Maliens. Nous la considérons désormais comme insouciante du sort des enfants des autres. Pour avoir violé la loi et surtout méprisé l’autorité légitime, l’opposition s’est comportée en voyou. Toute chose qui ne saurait être acceptée compte tenu de la place qu’elle occupe sur l’échiquier politique nationale et le statut que lui confère la loi”, a-t-il ajouté.

 “En cas d’exagération et de menace sur la population, nous ne saurions longtemps  rester sans réaction…”

Dans sa diatribe, Moussa Timbiné, au nom de la J-EPM, a demandé au gouvernement de continuer d’assumer avec fermeté sa mission pour assurer la sécurité, la paix et la cohésion sociale. Il a invité l’opposition à emprunter la voie de la non-violence. Ce qui, à ses dires, aiderait à éviter toute riposte de la part de la J-EPM.

“En cas d’exagération et de menace sur la population, nous ne saurions longtemps rester sans réaction. Car, nul n’a le monopole de la violence. Mais, pour nous, l’intérêt du Mali doit être au-dessus de tout petit calcul mesquin et nuisible à l’ensemble des Maliens. Que l’opposition cesse toute menace et propos qui portent atteinte à l’image de nos institutions et celle de ceux qui les incarnent. Nous informons l’opinion nationale et internationale que seule l’opposition est responsable et en sera pour tout désordre qui naîtra dans notre pays. Nous réaffirmons notre total et indéfectible soutien à nos forces de l’ordre et de sécurité. Et l’occasion pour nous de saluer leur sens élevé du professionnalisme. Nous les encourageons à doubler d’efforts pour créer un climat de quiétude pour tous les Maliens”, a-t-il lancé comme appel.

Il a exhorté le gouvernement à faire respecter l’autorité de l’Etat et à œuvrer pour la tenue d’une élection libre, transparente et apaisée. Il a demandé aux Maliens de lutter pour que le pays retrouve le vivre ensemble afin de manifester sa solidarité et sa cohésion sociale qui lui sont propres. Il a félicité la majorité présidentielle pour son esprit républicain qui lui a permis de garder son calme et a encouragé tout le monde sur la voie de la paix et de la cohésion sociale.

                              Siaka Doumbia

 

Source: Aujourd’hui-Mali

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