Pour porter Moussa Mara à Koulouba, l’imam Mahmoud Dicko et plusieurs leaders religieux sunnites sont en précampagne dans les mosquées. Témoignages.
Le candidat du parti Yéléma à la présidentielle de 2018, Moussa Mara bénéficierait du soutien d’une frange importante des religieux principalement des musulmans sunnites. Selon plusieurs témoignages recueillis auprès de certains habitués des mosquées sunnites à Bamako comme à l’intérieur, le candidat Mara bénéficierait des faveurs du président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), l’imam Mahmoud Dicko, très adulé dans le milieu sunnite dont il est d’obédience.
M.K, un sunnite, engagé pour la promotion de l’islam tolérant au Mali, se dit dégouté. Il explique : «J’ai personnellement été approché par certains partisans de Mara. Ils ont tenté de me convaincre et sachant bien que je respecte voire j’aime bien Dicko, ils ‘mont révélé que lui-même fait partie du mouvement, qu’il est même à la tête ». Tout en requérant l’anonymat, il précise : « je suis fréquent dans les mosquées sunnites car j’aime cette façon de pratiquer l’islam. Mais quand la politique malienne s’y invite ça devient dangereux et je n’aime pas cela. Donc il fallait dénoncer ». Le message est claire selon Mounirou, un autre sunnite approché par les hommes de Dicko : « il faut tout mettre en œuvre pour faire élire Mara ». Il explique que le mouvement sillonne actuellement les mosquées sunnites et certaines Merderssa comme « Alakamaton ». « Nous avions déjà rencontré Moussa Mara à l’occasion de ses tournés au Mali. Mais, je pensais que c’était pour s’enquérir de nos problèmes et aider notre religion à mieux jouer sa partition dans le développement et la cohésion sociale au Mali. Mais je comprends maintenant que c’était uniquement pour avoir notre soutien à la présidentielle », s’indigne Mounirou.
En plus des mosquées, Mara, déterminé à conquérir le pouvoir à tout prix, serait aussi en contact avec certaines églises même si, à ce stade, les évêques ne l’ont pas encore accordé leur faveur. Joint par nos soins, l’ancien Premier ministre nie avoir être au courant de ce mouvement. Mais, dit-il, « ma candidature et mes orientations ne peuvent être soutenue que par des citoyens et le peuple ».
Source: Maliactu.info