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Moussa Bolly, responsable de la communication au ministère des Sports « Les reporters sportifs maliens jouent un grand rôle pour le développement du sport au Mali »

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Homme de tempérament humble et sobre, Moussa Bolly est le chargé de communication du ministère de la Jeunesse et des Sports depuis 2007. A bâton rompu, nous nous sommes entretenus pendant une cinquantaine de minutes avec ce journaliste chevronné et véritable travailleur de l’hombre. L’occasion pour lui, d’édifier le grand public sur son rôle au sein du département des sports. L’ancien rédacteur au quotidien  » Les Echos  » a également évoqué l’importance des journalistes sportifs pour le développement du sport malien.

 L’Indépendant : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Moussa Bolly : Je m’appelle Moussa Bolly, j’ai 43 ans, je suis marié et père de 4 enfants. Je suis chargé de Mission/Communication au ministère de la Jeunesse et des sports depuis 2007 et membre de la commission média du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM) depuis mars 2001. Je suis un journaliste formé au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (Sénégal). J’ai aussi un master en management des organisations sportives que j’ai obtenu à l’université Claude Bernard de Lyon 1. J’ai été Directeur de publication de l’hebdomadaire le  » Reflet  » de janvier 2005 à juillet 2006 et rédacteur au quotidien  » Les Echos  » d’août 2006 à novembre 2007.

 

 

Selon nos informations vous vouliez être diplomate au départ, comment êtes-vous venu à la presse ?

Quand j’ai obtenu le Bac en 1991 au Lycée régional de Sikasso dans la série «  Langue et Littérature « , je voulais réellement faire la science politique. Mais malheureusement à l’époque, il n’y avait pas d’Université au Mali où on enseignait cette filière. Et finalement, j’ai dû choisir l’ENA. Après avoir fait deux ans là-bas, ma troisième année a coïncidé avec l’année blanche en 1994. Comme j’ai été toujours passionné du métier de journalisme, je me disais que si je ne deviens pas un diplomate, je serais journaliste. Alors, j’en ai profité pour faire le concours d’entrée au CESTI. Et c’est parti de là. Il faut souligner que j’étais aussi un grand admirateur du journaliste sportif feu Demba Coulibaly. Pour la petite anecdote, je me cachais dans un coin souvent pour commenter des matches imaginaires.

 

 

Quand est-ce que vous avez réellement commencé à exercer le métier de journalisme ?

Après avoir obtenu mon diplôme au CESTI en décembre 1997, immédiatement j’ai commencé à travailler aux  » Echos  » en début 1998. Mais auparavant, j’avais déjà effectué un stage de 2 mois dans cet organe en 1995. J’avais aussi fait d’autres stages à Dakar notamment aux quotidiens « le Matin » et  »le Soleil ». C’est dire que j’ai commencé à écrire très tôt.

 

 

 

 Pouvez-vous vous nous retracer votre parcours dans le journalisme ?

Après avoir effectué 4 ans aux  »Echos », je voulais faire un break, car j’avais envie de faire autre chose et j’ai démissionné en décembre 2002. En ce moment, le responsable du  journal le  »Reflet » Abdoul Karim Dramé avait un projet important pour relancer son organe, et il m’a proposé un challenge que j’ai accepté en janvier 2003. J’ai d’abord occupé le poste de chargé de la supervision des services  » sport/société/culture « , avant de me retrouver Directeur de la rédaction en 2004 puis Directeur de publication en 2005. A la suite, les partenaires du journal n’ont pas tenu leur promesse et nous avons connu des difficultés qui ont abouti à sa fermeture en 2006. Après cette déconvenue, j’ai continué à écrire dans « Les Echos » comme correspondant. Et finalement, on m’a mis tellement la pression, que je suis revenu aux « Echos » comme salarié en plein temps en 2006 avec un statut flou de conseiller à la rédaction. C’est de là que j’ai été nommé au ministère de la jeunesse et des sports comme chargé de communication.

En quoi consiste votre rôle au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports ?  

Officiellement, je suis chargé à l’élaboration d’institutions d’une stratégie de communication. Contrairement à ce que d’aucuns pensent, je ne me focalise pas que sur les activités du ministre, mais du département. Officieusement, je peux être amené à faire des choses qui ne sont pas de la communication. Cela dépend de ma relation avec le ministre. Je suis venu ici avec le ministre Hamane Niang qui me consultait pour d’autres choses qui n’étaient pas forcement mon rôle initial. Idem pour le ministre Hamèye Founè Mahalmadane. En d’autres termes, j’étais comme leur conseillé spécial. Rarement, ils prenaient des décisions sans demander mon avis. Ça c’est la confiance réciproque qui régnait entre nous. Et franchement, ma venue ici m’a permis de comprendre réellement le mécanisme de fonctionnement de l’administration.

 

 

Comment expliquez-vous votre longévité dans ce poste de chargé de communication ?

Je pense que c’est peut-être le travail que je fais qui est apprécié et que le département a toujours besoin de mes compétences. Il faut dire aussi que mon efficacité ne dépend pas que de moi seul, mais de tout un groupe. Je suis un contractuel et le ministre peut décider de mettre un terme à mon contrat du jour au lendemain.

 

 

Quel rapport entretenez-vous avec vos confrères de la presse ?

Au départ, certaines personnes avaient des préjugés sur moi. Mais une fois qu’ils sont venus à ma rencontre, ils ont compris. C’est dire que je n’ai pas de raison d’être ici si mes confrères ne sont pas avec moi. La presse m’aide beaucoup dans ce travail. Que ça soit mes ainés ou la nouvelle génération, tout le monde se mobilise pour me rendre la tâche facile. J’ai un bon rapport avec mes confrères, c’est très important et bénéfique pour moi.

 

 

 

Quel regard portez-vous sur le rôle des journalistes sportifs maliens dans le développement du sport dans notre pays.

Les reporters sportifs maliens jouent un grand rôle pour le développement du sport malien.  Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Il faut qu’ils cessent de se mêler des querelles internes entre les dirigeants. Il faut juste relayer l’information vraie. Je connais dans quelle condition les journalistes maliens travaillent. Le jour où la presse sportive parviendra à s’assumer, ce sera une épine de moins pour l’essor du sport malien, car les dirigeants seront obligés d’aller vers le résultat.

 

 

Quel appel lancez-vous à l’endroit de vos confrères ?

D’abord, j’invite les anciens à s’assumer en jouant parfaitement leur rôle d’encadreur et en montrant le bon chemin aux jeunes. Nous avons une nouvelle génération de reporters sportifs très talentueuse. Il faut juste leur enseigner l’éthique et la déontologie du métier. Le respect est fondamental dans le métier de journalisme. Et le conseil que je peux prodiguer aux plus jeunes, c’est de ne jamais rater une occasion pour se former. Quand un journaliste se met dans la tête qu’il est arrivé au sommet, c’est fini pour lui. Ce métier est une quête perpétuelle du savoir. Se former, ce n’est pas forcément d’aller dans une grande école, mais en lisant beaucoup, en regardant de bons documentaires, en allant au contact des anciens…

Le journaliste se forge lui-même et les questions de diplôme ne sont que des références. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas fait d’école de journalisme qu’on ne peut pas être un très bon reporter. L’école ne donne que des cadres de référence. Les jeunes reporters sportifs doivent être très rigoureux envers eux-mêmes et le reste viendra au fil des ans.

 

 

Un mot de la fin ?

Juste dire aux uns et aux autres de faire honnêtement leur travail dans les règles de l’art pour un bon développement du sport malien. Le journalisme est le meilleur métier du monde et mon rêve est de me retrouver à la tête d’une grande entreprise de presse un jour. Je remercie beaucoup les journalistes maliens pour le travail abattu et je les encourage à persister dans les règles de l’art.

 

 

Réalisé par Sory Ibrahima Coulibaly

SOURCE: L’Indépendant 

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