Cette révélation a été faite par Mountaga Tall président du parti CNID et non moins ministre de l’enseignement supérieur. C’était lors de la célébration du 25 eme anniversaire du parti CNID.
Dix ans dans l’opposition politique et 15 ans dans la majorité présidentielle, c’est là, le cachet politique du Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID Faso Yiriwa Ton) qui a célébré son 25ème anniversaire hier 25 mai 2016 au Centre International de Conférences de Bamako.
25 mai 1991-25 mai 2016, le Parti du Soleil levant (CNID Faso Yiriwa Ton) a 25 ans dans l’arène politique malienne. Un parcours historique, plein de combat pour la liberté, l’instauration du multipartisme intégral et la participation sans exclusive de tous les citoyens à la gestion démocratique du pays. Cela, avec la participation de plusieurs autres associations et organisations nationales comme, entre autres, l’Adema Association, le Barreau malien et l’Association des Elèves et Etudiants du Mali.
Pour Issiaka Traoré, Président du CNID Association, les 18 et 19 novembre 1990 (dates de la création et du lancement du CNID Association) n’eut été le courage des initiateurs du CNID Association, beaucoup de personnes auraient continué à réclamer la liberté du fond de leurs salons. « Le 3 novembre et le 10 décembre 1990, nous avions invité les militants de l’Adema Association à marcher et ils ont refusé. C’est seulement après ces deux marches qu’ils nous ont approchés pour une nouvelle marche tenue le 30 décembre 1990 », a-t-il précisé.
Parlant de la création du parti du soleil levant, son président, Me Mountaga Tall, a soutenu que « La liberté politique acquise, le CNID-Association fût très rapidement confrontée à cette équation : fallait-il dissoudre l’Association ou la transformer en parti politique ? Une troisième voie, qui obtint l’adhésion du plus grand nombre est retenue : un parti politique à créer à côté de l’Association qui demeurera une sentinelle vigilante de la démocratie. Ainsi naquit à son tour, le 25 mai 1991 le Faso Yiriwa Ton. Il n’y avait là aussi aucun hasard pour le choix de la date. Le 25 mai est la journée de l’Afrique et nous voulions célébrer l’Afrique ».
Selon lui, En 1992, au sortir des premières élections pluralistes au Mali, le CNID, au nom de la paix et de la stabilité, a accepté les résultats d’élections vivement contestées. Ainsi, le parti s’était inscrit dans l’opposition. Si en 1997, le CNID comme d’autres partis politiques de l’opposition ont été exclus du processus électoral suite à l’annulation des résultats des élections législatives de 1997 par la Cour Constitutionnelle, la troisième législature avait vu le come back de l’opposition devenue majoritaire au Parlement avec Espoir 2002. « Nous avons tout fait pour inscrire ce parcours dans la droite ligne des vertus républicaines cardinales telles que la droiture et la loyauté. Pour nous, il n’y a pas de politique qui se conçoive ou se réalise sans partenaires loyaux, sans le respect sacro-saint de la parole de la classe politique », a déclaré Me Mountaga Tall.
Pour le Président du CNID Faso Yiriwa Ton, au-delà des spéculations politiciennes, des accusations gratuites ou de la mauvaise information liée à l’intox, nul ne se saurait prouver que le CNID a été pris une seule fois à défaut sur le terrain de la droiture et de la loyauté. « Nous avons à cet effet, appliqué deux principes simples : nous nous sommes opposés jusqu’au bout en dépit des intimidations, des frustrations, des répressions, des privations et nous soutenons jusqu’au bout l’action gouvernementale dans la majorité. C’est clair, c’est simple, c’est net et c’est honnête », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne la sécurité du pays et la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, le Président du parti du Soleil levant a estimé que pendant 10 ans en opposition, le CNID s’est toujours refusé de critiquer le pouvoir sur la gestion de la crise au nord de notre pays et d’en faire un fonds de commerce politique. « Personne n’a jamais soutenu que l’accord pour la paix et la réconciliation est idéal, ni que sa mise en œuvre serait une promenade de santé. Mais, il permet aux Maliens de bonne foi de se retrouver. D’ailleurs, ceux qui étaient viscéralement opposés à la signature de l’accord ne sont-ils pas ceux qui en réclament aujourd’hui l’application diligente. Cela serait déjà un progrès si dans le même temps certains n’en retardaient pas délibérément la mise en œuvre avec par exemple cette saisine de la Cour Constitutionnelle sur les autorités intérimaires », a-t-il précisé. Un documentaire d’environ une heure de temps sur l’avènement de la démocratie dans notre pays a permis au public de comprendre davantage le sens du combat du CNID et de ses alliés.
Dily Kane
Source : Mali24