La situation en Ukraine a provoqué lundi 24 février débats et passes d’armes aux Nations unies. Plusieurs pays ont dénoncé l’annexion de la Crimée par la Russie, et l’actuelle avancée des séparatistes. Moscou a répliqué en définissant le Conseil de sécurité comme « une chambre d’enregistrement de Washington ». Les Etats-membres de l’ONU se réunissaient sur initiative de la délégation chinoise pour réaffirmer leur adhésion aux principes de la charte des Nations Unies.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
L’Ukraine a été évidemment au cœur des discours de la conférence de l’ONU sur « la paix et la Sécurité dans le monde », et tous les pays européens ont rappelé combien son annexion viole les principes mêmes de l’ONU. Mais c’est le discours de Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe, qui aura marqué le débat.
Sans jamais les nommer mais en faisant référence très explicitement à la politique étrangère américaine en Irak en 2003, en Libye en 2011 et en Syrie, il a accusé les Américains de semer le chaos au Moyen-Orient et de violer ainsi les principes fondamentaux des Nations unies chargées de maintenir la paix et la sécurité dans le monde.
« Tous les peuples ont le droit de choisir leur avenir sans ingérence », a martelé Sergueï Lavrov. « L’appel de la Russie à respecter la souveraineté des Etats est bien hypocrite », lui a répondu l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Samantha Power, dans un jeu de passe d’armes désormais rituel entre les deux pays.
Par RFI
Source: RFI