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Morila : L’AGRO-BUSINESS POUR ASSURER L’APRÈS MINE

Financé pour 2 millions de dollars (environ un milliard de Fcfa), l’initiative, selon les estimations, pourrait directement profiter à 50 000 résidents locaux

Centre Agro industriel Morila CAIM mine morila exploitation miniere

« La mine de Morila continue de délivrer de la valeur dans sa phase post-exploitation minière pendant que les plans pour convertir le site en un centre commercial agricultural après la fermeture de la mine en 2019 progressent. » Le directeur général de Randgold Ressources, Mark Bristow, résumait ainsi la situation de la mine d’or au cours d’une rencontre avec la presse lundi à Morila. La localité est située dans la commune rurale de Sanso (cercle de Bougouni), à plus de 280 km de Bamako. Rappelons que la mine de Morila a entamé ses travaux d’excavation en février 2000.
Son capital est détenu à 40% par Randgold Ressources, 40% par AngloGold Ashanti et 20% par l’Etat malien. Le capital investi est évalué à 56 milliards de Fcfa. Cette mine aurifère à ciel ouvert, inaugurée en 2001 par le président Alpha Oumar Konaré, a produit plus de 6 millions d’onces d’or de sa création à nos jours.
En mars 2016, elle a atteint une production de 209 tonnes d’or sur une superficie de 1.250 ha et apporté une contribution de plus d’un milliard de dollars à l’économie nationale.
La mine de Morila est aujourd’hui engagée dans un processus de fermeture. Cette fermeture, initialement prévue en 2014, a été repoussée à 2017 puis en avril 2019.
Sur le terrain, la carrière, profonde de 220 mètres, longue de 1,5 km et large de 920 mètres, est à l’arrêt depuis 2009, tandis que le broyage, le traitement chimique et la coulée continuent.
L’usine est bâtie sur 4 kilomètres et produisait en 2003, environs 170 kg d’or par mois. Elle n’a pu produire que 14 tonnes d’or par mois en 2015, selon le directeur de l’usine Bakari Djiré. La mine qui employait 1 298 agents au départ, n’en dispose aujourd’hui 815 salariés tous des Maliens.
Pour assurer la vie de l’après mine, les responsables de la société ont initié un programme de développement communautaire avec pour but de transformer le site en pôle agro-business.
Il s’agit du projet agribusiness réalisé sur 3000 hectares et qui consiste à mener des activités agricoles, avicoles et piscicoles et de plantation de manguiers sur 9 hectares. Financé pour 2 millions de dollars, l’initiative, selon les estimations, pourrait directement profiter à 50 000 résidents locaux.
Selon Hilaire Diarra, directeur de l’environnement de Randgold et chef du projet agroalimentaire, agropole a pour but de permettre aux communautés d’avoir d’autres opportunités de sources de revenus durables après la vie de la mine.
La délégation de journalistes venue de Bamako a visité les installations prévues pour l’aviculture. Il s’agit de 3 bâtiments dont deux sont destinés aux 30.000 poules pondeuses, tandis que l’autre accueille les 15.000 poulets de chair.
« Ici, nous pratiquons l’élevage au sol et nous produisons quotidiennement 800 alvéoles d’œufs entièrement commercialisées, nous a confié le chef de la production, Abdoulaye Touré. Il a indiqué que l’unité d’alvéole est cédée à 1700 Fcfa, mais pour un client qui dépasse 100 alvéoles, l’unité d’alvéole lui revient à 1500 Fcfa.
La ferme piscicole qui a aussi accueilli les visiteurs, contient 24 cages d’une capacité de 12.000 alevins. Cette ferme qui emploie également la technologie piscicole à cage flottante, peut produire plus de 10 tonnes de poissons par an.
Avec la fermeture des mines, de nombreuses infrastructures ne seront pas utilisées. Il s’agit des infrastructures de gestion des déchets, de l’usine de transformation, du barrage à déchets, de la centrale électrique de 30 mégas Watts.
Le responsable chargé de l’environnement et de la communauté de la mine, Jean Keïta a expliqué que l’Etat, à travers l’EDM (Energie du Mali Sa), négocie avec la mine pour exploiter cette grande centrale électrique qui dispose de 5 groupes électrogènes dont 3 seulement sont utilisés pour alimenter la mine de Morila et le village de Sanso. L’activation des deux autres groupes permettra de fournir l’électricité à toute la ville de Sikasso.
Abordant d’autres opérations au Mali, le directeur général de Randgold dira que « le complexe Loulou Gounkoto est en voie d’atteindre ses prévisions de production de 690.000 onces d’or en 2017 et ce, malgré quelques interruptions de travail intervenues au cours du 1er trimestre de l’année en cours ». Le patron de Randgold ressources ajoutera que « grâce aux extensions réalisées à la mine de Gara dans le permis de Loulo et l’approbation de la super fosse de Gounkoto, le complexe a remplacé tout l’or extrait l’année dernière ».
Mark Bristow a expliqué aussi que « l’accent est présentement mis sur la découverte de ressources additionnelles pour prolonger la durée de vie des opérations avec un taux de production annuelle de 600 000 onces durant au moins les 10 prochaines années ». Il a annoncé ensuite l’exploitation très prochaine d’un gisement satellite à Domba dont le permis est attendu.
Seydou TANGARA

 

Source: essor

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