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Mopti : Le poste de commandement opérationnel du G5 Sahel inauguré sur fond d’accusations de Human Rights Watch

Le samedi dernier, le président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Kéïta a inauguré le poste de commandement opérationnel du G5 Sahel à Mopti. La force, dirigée par le général malien Didier Dako et qui a pour objectif principal de lutter contre le terrorisme dans le Sahel, est d’ores et déjà fragilisée par les accusations de Human Rights Watch. L’organisation de défense des droits humains accuse, en effet, les armées du Mali et du Burkina Faso, deux pays du G5 Sahel qui sont déjà engagés dans la lutte contre le terrorisme, de « meurtres extrajudiciaires » et de tortures.

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Le samedi 9 septembre dernier, Ibrahim Boubacar Kéïta, le président du Mali et non moins président en exercice du G5 Sahel, s’est déplacé à Mopti pour inaugurer le quartier général de la force conjointe du G5 Sahel. Les militaires de cinq pays du Sahel vont prendre part aux opérations de cette force. Il s’agit de la Mauritanie, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et du Mali. Les militaires des deux derniers pays sont accusées aujourd’hui de violations graves des droits de l’homme dans la lutte contre le terrorisme. Selon Human Rights Watch, des troupes du Mali et du Burkina Faso se sont livrées à des meurtres, des disparitions forcées et des actes de torture. « Les opérations militaires menées par les forces armées du Mali et du Burkina Faso afin de contrer la présence croissante de groupes armés islamistes dans le centre du Mali ont occasionné de graves violations des droits humains. Depuis la fin de 2016, les forces maliennes se sont livrées à des meurtres extrajudiciaires, à des disparitions forcées, à des actes de torture et à des arrestations arbitraires à l’encontre d’hommes accusés de soutenir les groupes armés islamistes, tandis qu’une opération effectuée en juin 2017 à travers la frontière par les forces Burkinabès s’est soldée par la morts de deux suspects », précise, un jour avant l’inauguration du quartier général de la force conjointe du G5 Sahel, le rapport de Human Rights Watch. Le combat s’annonce donc difficile pour la force du G5 Sahel qui en plus de devoir prouver son efficacité et lever des fonds pour son opérationnalisation effective, doit aussi veiller au respect des droits de l’homme dans la lutte contre l’hydre terroriste dans le Sahel.

Madiassa Kaba Diakité

 

Source: Le Républicain

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