Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

MONDIAL 2018 : non, l’Afrique n’a pas gagné !

En raison du fort métissage de l’équipe de France que tout le monde a noté, la polémique continue. Ainsi, après que d’aucuns aient vu dans la bande à Didier Deschamps, la sixième équipe africaine et que d’autres l’ont baptisée l’équipe de l’Union africaine, hier, c’est le président du Venezuela qui s’est mêlé à la danse. Volontiers provocateur, Nicolas Maduro, dans la logique de son bras de fer avec les puissances occidentales a en substance déclaré que c’est l’Afrique qui a gagné. Une sortie médiatique dont on sait qu’elle est avant tout destinée à choquer les Français. Cependant, du côté de l’Afrique, on devrait se garder d’y accorder la moindre attention. Parce que ce type de raccourci ne doit surtout pas masquer la débâcle du continent dans ce mondial. Un bilan si catastrophique que les responsables africains en charge du football devraient y trouver le motif d’un sursaut indispensable. L’Afrique n’ayant pas vocation à perpétuer une telle humiliation.  

D’ailleurs, dans l’optique de la prise de conscience et de la correction nécessaire, l’Afrique devrait bien s’inspirer de la France. Dans le tournoi, les Bleus ne passent pour avoir été les plus flamboyants. Mais l’essentiel, c’est qu’ils sont revenus avec le trophée que convoitaient les 32 participants. Or, pour ce qui est des équipes africaines, à la fin de chacune des rencontres qu’elles ont livrées durant ce mondial, il s’est trouvé des gens pour dire qu’elles avaient bien joué, mais ont manqué d’efficacité. Ce minimalisme est en grande partie à la base des contreperformances des équipes africaines. Des équipes dont le bilan désastreux ne se reflète pas que dans le fait qu’aucune d’elles n’a réussi à se hisser au second tour. En effet, il y a aussi que sur un total possible de 15 victoires, les cinq représentants africains réunis n’en avaient récolté que 4 contre 10 défaites. Quant au nombre de points, ils n’en avaient obtenu que 11 sur 45 possibles. Enfin, au total, les équipes africaines ont encaissé 23 buts, alors qu’elles n’en avaient marqué que 17. Un tel bilan n’est pas digne d’un continent tout entier. Qui plus est un continent dont les prétentions relayées auprès des instances internationales, sont cesse grandissantes. Avec de tels résultats, la compassion que d’aucuns ont voulu témoigner au Sénégal, vu le critère de son élimination, n’est même pas recevable.

Et de ces chiffres, la Confédération africaine de football (CAF) et les fédérations respectives des pays du continent doivent en tirer toutes les conséquences requises. On n’appelle à la démission ou au limogeage de personne. A chacun de voir avec sa conscience. Mais les choses doivent changer. L’Afrique se doit enfin de briser le plafond de verre qui l’empêche de se hisser en demi-finale. Si elle doit pouvoir continuer à exister sur la planète football, l’Afrique doit s’en donner les moyens. Une réflexion doit être engagée en vue de la correction de tares. S’agit-il d’une question de formation ? Il faut bâtir des centres et y encadrer des jeunes pouvant laver l’affront. Le continent manquerait-il d’infrastructures ? Les stades ne seraient-ils pas aux normes ? Les championnats ne sont-ils pas suffisamment qualifiés ? La CAF et les fédérations doivent y veiller. Et l’Etat doit accompagner. Au même titre que les plans émergents à la mode, une participation plus honorable de l’Afrique à la coupe du monde rejaillirait sur l’image du continent. C’est en tout cas seulement après que certains écueils auront été surmontés qu’à l’image des autres pays prenant part à la compétition, l’Afrique s’illustrera en ayant son propre trophée et non un trophée de substitution.  A bon entendeur salut

Boubacar Sanso Barry

Source: ledjely

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance