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Mohamed Aly Bathily, président des APM : ”L’expression intégrité territoriale menacée n’a aucun rapport avec la violence actuelle sur le territoire national ‘’

”… l’ interdiction de l’homosexualité était bien mentionnée dans le code pénal jusqu’au temps d’ATT où on a profité des manifestations des religieux contre le Code de la famille pour la supprimer…” C’est le ministre Bathily l’un des membres du cabinet civil d’ATT de 92 qui, fait cette grande et historique révélation…” En ce moment IBK n’était pas aux affaires, le premier ministre, les députés, les ministres qui ont fait sont connus…”

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Président des APM, et non moins ministre de l’Habitat de l’Urbanisme et des Affaires foncières, Mohamed Aly Bathily s’ est entretenu avec la presse. C’était lundi dernier, à la Maison de la Presse. Au cœur des débats, le projet de révision constitutionnelle. A cette conférence, on notait la présence de militants massivement mobilisés. Le président de l’APM, Me Mohamed Aly Bathily s’est longuement expliqué sur l’article 118 de la Constitution de 1992 qui stipule, qu’il ne peut avoir de révision constitutionnelle quand l’intégrité territoriale du pays est menacée, a rappelé Me Bathily, chef du cabinet civil du président ATT au moment des faits.

Selon lui, l’expression intégrité territoriale menacée n’a aucun rapport avec la violence actuelle sur le territoire national. Il reconnait que l’insécurité est certes importante que ne le dit la Cour constitutionnelle, mais cela ne remet pas en cause l’intégrité du territoire, reconnue par la communauté internationale et les groupes armés, jadis séparatistes, mais qui ont signé les Accords d’Alger. A partir de ce moment, on ne peut plus dire qu’il ne peut avoir de révision constitutionnelle. Sur la question de l’homosexualité, le président des APM a été catégorique, il n’est nulle part question d’homosexualité dans le projet de révision constitutionnel.

Me Bathily pense que c’est plutôt ceux qui parlent de ça, qui veulent nous imposer ce débat afin d’exposer le gouvernement à la pression internationale. Selon Bathily, l’homosexualité a été proscrite pour la première fois en France en 1812 sous Napoléon 1er. La France l’a ensuite réaffirmée dans son Code d’instruction pénale en 1925, code, qui a été généralisé à l’ensemble de ses colonies. C’est de çà que Modibo Kéita s’est d’ailleurs inspiré en 1962 quand il a mis dans la Constitution du Mali, l’interdiction de l’homosexualité.

Cette interdiction était bien mentionnée dans le code pénal jusqu’au temps d’ATT où on a profité des manifestations contre le Code de la famille pour la supprimer. En ce moment IBK n’était pas aux affaires, les députés, les ministres qui l’ont fait sont connus. Quand dans le préambule, on fait allusion à la protection des minorités et que certains ramènent cela à l’homosexualité, Me Bathily ne comprend pas pourquoi on fait un tel raccourcis alors qu’il y a plein d’autres minorités dans la société comme les pupilles de la République, les personnes de petite taille, les malentendants etc.,.

Quand certains expliquent l’allusion à l’homosexualité par la Charte africaine des droits de l’homme, Me Bathily répond que cette charte a été adoptée sous Moussa Traoré. Qui pouvait soupçonner Moussa Traoré de prôner l’homosexualité au Mali ? Selon Me Bathily, la Charte africaine des droits de l’homme n’impose pas la question de l’homosexualité aux Etats, mais suggère à eux de plancher sur le sort de ses adeptes. Il a ajouté que, chaque pays  est libre de se décider. Exemple : le Mozambique a adopté une loi qui reconnait l’homosexualité, alors que l’Ouganda a fait le contraire. La question du Sénat n’a pas été occultée.

Sur la question, Me Bathily estime que la création du Sénat est sous-tendue par la régionalisation à laquelle aspire notre pays et qui a été stipulé dans les Accords d’Alger. Toutefois, reconnait-il que les Accords d’Alger ne disent pas que le tiers des Sénateurs soit nommé par le président de la République. Seulement cette disposition vise à permettre la participation de toutes les légitimités traditionnelles et religieuses dans le processus de prise des décisions dans notre pays, au lieu que ça soit seulement l’Assemblée nationale, qui reste une sphère politique.

Aïssétou Cissé

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