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Mobilisation pour un hommage aux martyrs le 17 juillet prochain : Le M5 maintient la démission du président IBK malgré tout !

En conférence de presse hier, les leaders du Mouvement du M5 ne pensent pas faire marche arrière après la répression sanglante de la manifestation du 10 et 11 juillet 2020.  Face à la presse,  quatre (4) importantes annonces ont été faites. La mobilisation continue jusqu’à la démission du Président de la République, telle est le mot d’ordre du mouvement.

 

Arrêtés lors de la manifestation du 10 juillet 2020, les leaders du Mouvement du 5 juin-rassemblement des forces Patriotiques (M5-RFP) ont tenu à faire le point à l’opinion de la situation actuelle du pays et les conduites à tenir dans les prochains jours. À l’issue de cette rencontre, les leaders du M5 arrêtés et relâchés deux jours après, montrent un tout autre visage. Ils sont déterminés à faire bloc derrière le seul objectif qu’est la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.

À ce propos, quatre grandes décisions ont été prises à l’issue de la conférence de presse tenue hier le mardi 14 juillet 2020.

En effet, le M5 a lancé un appel au peuple pour sortir le vendredi 17 juillet prochain pour une prière collective au monument de l’indépendance en hommage aux martyrs tombés sous les balles des assassines de forces de l’ordre lors des événements du 10, 11 et 12 juillet 2020.

Malgré cette terreur engagée par le régime d’IBK, point n’est plus question de reculer ou faire marche arrière avec les morts d’homme. IBK en réalité vient de déclencher en quelque sorte les hostilités pour son départ non négociable. «M. Ibrahim Boubacar Keïta a délibérément choisi la violence dure, aveugle et brutale, en laissant derrière lui un cortège de morts et de blessés graves, en lieu et place du dialogue et de la recherche d’une solution politique », accuse le M5 au Président IBK.

C’est pour cette raison, contrairement aux exigences du mémorandum qui lui a été adressé récemment, dont les grands points étaient la dissolution de la Cour Constitutionnelle, l’Assemblée Nationale et la nomination d’un Premier ministre consensuel de plein pouvoir entre autres, le M5 décide de reprendre sa revendication de départ et maintient sa position pour la démission du président IBK. Pour ces leaders, IBK laisse la vraie cause de la crise en jouant sur son terrain favori. « Il n’a échappé à personne qu’il a fallu attendre les événements macabres pour que  Ibrahim Boubacar Keïta ressorte encore très tardivement dans la nuit du 11 au 12 juillet, afin de prétendre répondre aux revendications populaires réclamant sa démission pure et simple, par l’abrogation du décret de nomination des membres de la Cour constitutionnelle, tout en laissant entier la crise de légitimité de l’Assemblée nationale créée par ladite Cour ainsi que les questions de fond liées à la violation des principes républicains et démocratiques, à la corruption et à la gouvernance oligarchique et ploutocratique »,disent-ils.

Par ailleurs, les manifestations du 10 et 11 juillet qui ont fait selon certaines sources 11 morts et pour d’autres plus de 20, plus une centaine de blessés, exigent une clarification d’autant plus que les forces antiterroristes formées pour lutter contre les djihadistes qui écument le Nord et le Centre ont été malheureusement détournées de leur objectif premier pour tuer d’honnêtes citoyens qui ne réclament que la bonne gouvernance, la fin de la corruption et la gabegie… dans le pays.

Face à une telle gravité intolérable, les leaders du M5  demandent l’instruction d’une enquête indépendante et internationale sur les tueries du 10 et 11 juillet après les manifestations afin de situer la responsabilité de chacun dans cette affaire.

Le M5 annonce une plainte en bonne et due forme qui sera déposée  au niveau de la CPI pour juger les éventuels responsables de ces tueries.

« Nous allons saisir la cour internationale de justice pour les crimes commis les 10 et 11 juillet à Bamako »

Annonce Me Mountaga Tall, un des leaders du M5-RFP devant la presse hier. Et d’ajouter « à partir de maintenant, le mot d’ordre est la seule démission pure et simple du président de la République Ibrahim Boubacar KÉÏTA ».

Selon les leaders du M5-RFP, un sous-officier de l’armée malienne lourdement armé s’est infiltré dans le domicile de l’imam Dicko lundi (13 juillet) et ce dernier a été mis aux arrêts. Des informations qui étayent  la thèse spéculative de présences des miliciens et mercenaires étrangers lors de la manifestation incorporée au sein des forces de l’ordre.

Bourama Kéïta

LE COMBAT

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