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Mme Diakité Fatoumata N’diaye : La discrète du palais !

La fête du 8 mars, journée internationale de la femme, nous  donne l’occasion de lever un coin de voile sur le parcours d’une femme de palais, à savoir Mme Diakité Fatoumata N’diaye, secrétaire générale du gouvernement. Une dame qui mène sa mission dans la discrétion totale, sans tambour ni trompette, ce qui lui a valu la confiance renouvelée des présidents qui se sont succédés à la tête du Mali depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays.

Elle est presque invisible. Mais, incontournable dans le gouvernement.  Pour certains, sa visibilité se résume au rapport et à la signature des différents communiqués du Conseil des ministres. Très humble, efficace et discrète, cette femme a une compétence qui a forcé la confiance des présidents successifs du Mali depuis l’avènement de la démocratie au Mali.

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Membre fondatrice de l’Adema-association, et militante chevronnée de l’avènement de la démocratie au Mali, voilà une femme au parcours exceptionnel dans les secrets des pouvoirs d’Alpha Oumar Konaré de 1992 à 2002, d’Amadou Toumani Touré  de 2002 jusqu’au coup d’Etat du  22 mars 2012. Ainsi que de la transition de Dioncounda Traoré et d’Ibrahim Boubacar Keita depuis le 4 septembre 2013, jour de sa prestation de serment.

 

 

Un parcours exceptionnel

Administrateur civil de son Etat, reconnaissable par ses lunettes, soigneusement posées sur son nez droit, Mme Diakité Fatoumata N’DIAYE est née à Bamako il y a près de 60 ans.  Elle commence ses études à l`école régionale de Ségou et  les poursuit à l`école de la Mission catholique de Ségou. D’où elle obtient le Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) en juin 1968.

 

 

Après son baccalauréat, série Lettres modernes au Lycée de Jeunes Filles de Bamako, elle s’inscrit à l’Université des Sciences Sociales de Toulouse où elle obtient, en 1976, une maîtrise en Droit civil. Elle poursuivra ses études à Paris. Avant d’y obtenir, en 1978, un DEA de droit civil à l’Université de Paris I, Panthéon Sorbonne.

 

 

Nantie de tous ces diplômes, elle retourne au Mali pour servir son pays. D’abord, en intégrant la Fonction publique en 1983.

Jusqu’ en1991, elle est chargée de travaux dirigés (TD)  à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), et chargée de cours à l’Ecole des Hautes Etudes Pratiques (EHEP).

Des tâches qu’elle cumule avec ses fonctions successives de Conseiller au Secrétariat général du gouvernement, de chef de la Division Publication et Documentation du même service, puis de Directeur de cabinet du Ministre chargé des Sports et de la Promotion des Jeunes.

 

 

Plusieurs fois ministre

A partir de juillet 1991, elle est nommée Ministre de la Santé Publique, de l’Action Sociale et de la Promotion Féminine dans le Gouvernement de Transition.

A partir de 1992, elle est successivement nommée, Commissaire au Tourisme. Puis Secrétaire Général adjoint du gouvernement.

En 1993, elle est nommée Commissaire à la Promotion des Femmes avec rang de ministre avant d’être nommé, en 1997,  Ministre de la Santé, des Personnes Agées et de la Solidarité.

Son passage le plus remarquable dans le gouvernement est celui qu’elle a eu à effectuer au ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées. Avec ses nombreuses actions de solidarité en faveur des couches défavorisées.

 

 

Première femme Médiateur de la République au Mali

A la grande surprise générale, après son parcours gouvernemental bien rempli,  pour occuper le fauteuil laissé vacant par l’éminent avocat Me Demba Diallo, le président Alpha Oumar Konaré  louera ses services comme médiateur de la République. Une mission qu’elle va remplir avec brio.

 

 

Une personnalité bien connue de la place témoignera sur elle en ces termes : « Mention très honorable pour Madame le Médiateur de la République, une dame qui fait la fierté du Mali et singulièrement des femmes, voilà une dame qui a mené sa mission jusqu’au bout sans tambour, sans trompette et sans traîner ses collaborateurs et ses compatriotes dans la boue, espérons qu’elle passe le témoin à un successeur aussi digne qu’elle. ».

 

 

Elle a occupé le poste  de Trésorière générale dans le tout premier bureau de l’Association des Médiateurs des Pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (AMP-UEMOA). Le mandat de Médiateur de la République de Madame Diakité Fatoumata N’DIAYE s’est achevé le 25 avril 2009. Et seulement, quatre jours après, elle sera nommée par le Conseil des Ministres Secrétaire Général du Gouvernement.

 

 

Pressentie comme Premier ministre

Lors du dernier remaniement du gouvernement d’Amadou Toumani Touré, Mme Diakité Fatoumata N’diaye était pressentie comme Premier ministre.

En effet, dans les hautes sphères de l’Etat, c’est son nom qui était le plus cité pour succéder à Modibo Sidibé dont le bilan était jugé catastrophique par la majorité des Maliens. Certaines sources bien introduites assurent qu’elle aurait décliné la proposition. Raison pour laquelle, ATT choisira  finalement Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé comme Premier ministre de son dernier gouvernement.

 

 

Très discrète et dotée d’une humilité qui force l’admiration de ses collaborateurs, son parcours est un témoignage éloquent de sa compétence.

Mme Diakité Fatoumata N’diaye a exercé ses talents aux cotés des différents présidents qui se sont succédés à la tête du Mali depuis l’avènement de la démocratie. Ce qui fait d’elle, l’une des rares personnalités dans les secrets des pouvoirs d’AOK, d’ATT et d’IBK.

Georges Diarra

SOURCE: Tjikan

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