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Mme BINTOU FOUNÉ SAMAKÉ, MPFEF : « Nous voulons construire un Mali où tous les enfants jouissent de leurs droits »

La ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Bintou Founé Samaké, a présidé le vendredi 20 novembre 2020 à Koulikoro la cérémonie de célébration de la Journée international de l’enfant. C’était en présence de la représentante de l’Unicef au Mali, Mme Sylvie Fouet, du président du Parlement des enfants du Mali, Nouhoum Chérif Haïdara, du président de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (Comade), Antoine Akplogan. Le thème national est : « Protection des droits de l’enfant en période de crises : une responsabilité partagée ».

 

Depuis 1990, la Journée mondiale de l’enfant marque également l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration et de la Convention relatives aux droits de l’enfant. Au Mali, quelques chiffres illustrent l’ampleur des vulnérabilités et des violations des droits de l’enfant : 4407 enfants ont été infectés et affectés par la Covid-19 à la date du 30 octobre 2020 ; 745 enfants non accompagnés ou séparés ont été enregistrés de janvier à septembre 2020 ; 299 enfants sortis des forces ou des groupes armés (de 2013 à octobre 2020) ; 1261 écoles fermées ou non fonctionnelles touchant 378 300 enfants, au mois de mars 2020 ; 53 % des filles ont été mariées avant 18 ans en 2018 ; 76 % des filles ont subi les mutilations génitales féminines en 2018 ; 299 enfants associés aux groupes armés ont été enregistrés de 2013 à octobre 2020.

Le président du Parlement des enfants du Mali, Nouhoum Chérif Haïdara, a salué les efforts du gouvernement et de ses partenaires qui, dira-t-il, ont permis d’enregistrer des progrès dans le domaine de la protection de l’enfant et surtout de susciter l’espoir d’un Mali meilleur et uni.

Le président de la Comade, Antoine Akplogan, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation des enfants dans notre pays en général et en particulier sur la violence domestique sur les enfants, particulièrement des jeunes filles aide-ménagères sans qualification, très souvent analphabètes ou en abandon scolaire.

« Plus de 300 000 pour la seule ville de Bamako, soit une aide-ménagère par foyer au moins. Jusque-là, pas encore d’initiative étatique pour soutenir la formalisation de l’accès à l’emploi décent et aussi la prise en compte de l’initiation en travail domestique des jeunes filles aide-ménagères dans le Programme national de l’emploi des jeunes », a-t-il déclaré.

Antoine Akplogan a également sollicité le ministre pour l’obtention d’un secrétariat permanent pour un meilleur monitoring des droits de l’enfant.

Selon la représentante de l’Unicef au Mali, Sylvie Fouet, « plus que jamais, les priorités incluent la prévention et la protection des enfants et jeunes de l’impact sanitaire de la Covid-19 ; le renforcement de la résilience des communautés et des systèmes et enfin le soutien aux enfants et jeunes les plus vulnérables contre la violence, l’exploitation et les abus. Ensemble, il s’agit d’agir pour que nos enfants-adolescents puissent jouir pleinement de leurs capacités, se développer et grandir tout en gardant leurs rêves ».

Elle a réaffirmé la disponibilité de l’Unicef à accompagner le Mali dans la défense  de droits des enfants.

La ministre Bintou Founé Samaké a rappelé les mesures adoptées par le Mali pour promouvoir les droits de l’enfant qui sont, entre autres  le renforcement du cadre juridique et politique, la signature des accords de coopération en matière de lutte contre la traite des enfants, l’adoption de la loi n°01-081 du 24 août 2001 portant sur la minorité pénale, l’institution de juridictions pour mineurs, le développement et la mise en œuvre des projets et programmes, l’élaboration d’outils en matière de protection de l’enfance, le Programme de développement pour l’autonomisation de la femme, de la famille et de l’épanouissement de l’enfant 2020-2024 (Prodaffe I), etc. « Nous voulons construire un Mali, où tous les enfants jouissent de leurs droits : le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit à la protection et à la participation et surtout de mettre tous les enfants à l’abri de tout préjudice en leur permettant de développer leur potentiel« .

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