Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD POUR LA PAIX : Clarifier le rôle de la Mauritanie

Malgré les difficultés qu’elle a rencontrées durant son service à l’ex-consulat de la Mauritanie à Paris (fermé en 2012) où elle a travaillé comme secrétaire du consul pendant 40 ans, Mme Kadidia Yattara reste dévouée à la cause du Mali. Pour une meilleure application de l’accord de Bamako, signé entre le gouvernement et les groupes armés, elle propose qu’on clarifie le rôle de la Mauritanie dans la gestion de la crise.

 

mohamed ould abdel aziz president mauritanien ibrahim boubacar keita president malien ibk

Mme Kadidia Yattara est une ex-travailleuse du consulat de Mauritanie à Paris. Elle se prévaut d’une connaissance éclairée des questions stratégiques dans la zone sahélienne et qui touchent notamment le Mali, son pays natal et les régions du Nord. Elle est une native de Tombouctou.

Après une quarantaine d’années passées au service de la diplomatie mauritanienne, elle a décidé de sortir de sa réserve depuis l’éclatement de la crise que connaît notre pays avec la rébellion et la présence de jihadistes sur notre sol. Lundi dernier au cours d’une rencontre avec la presse, elle a livré son analyse et ses mises en garde concernant le tournant que vit le Mali.

Elle a qualifié la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), plus précisément le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), de« pion » dont certains se serviraient au détriment des Touaregs. Elle ajoutera aussi que la Mauritanie, qu’elle a servie plusieurs années durant, peut jouer un rôle très important dans la résolution de la crise.

« Il faut qu’on traite les points obscurs. Le MNLA n’a jamais existé en tant qu’entité, il n’y a pas d’idéologie, il n’y a rien, ce n’était même pas préparé. Il n’y a pas eu de rébellion à part celle de 1962. Tout le reste n’est que montages. Une fois que le dossier de la Mauritanie sera traité, la mise en application de l’accord pourra réussir », a-t-elle indiqué.

Depuis mai 2015, Mme Yattara est au Mali à l’invitation du gouvernement. Elle vivait un véritable calvaire depuis plusieurs années à cause de sa position et de son travail au consulat de la Mauritanie en France.

« On m’a toujours accusé d’être complice des rébellions touarègues alors que je ne fais que défendre les intérêts de mon pays, le Mali. J’ai toujours saisi les occasions pour le faire savoir aux autorités. Je me suis retrouvée sans ressources, privée de mes droits de pension à la retraite. Les autorités mauritaniennes ne s’exécutent que par à-coups, quant à la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse) aucune réponse ne m’a été notifiée à ce jour. Il urge qu’une solution soit trouvée pour que je sois rétablie dans mes droits », a-t-elle expliqué.

A l’en croire, elle a toujours œuvré pour la promotion de la paix, de l’intégrité territoriale du Mali, de la laïcité, de la sécurité.

Elle est aujourd’hui prête à répondre aux autorités judiciaires du Mali pour savoir si elle est concernée de près ou de loin par une quelconque affaire de déstabilisation du Mali afin de couper court aux rumeurs qui ne font qu’élargir le fossé de la haine entre les peuples.

Nous y reviendrons.

source : la rédaction

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance