L’offensive diplomatique du Premier ministre à New-York semble avoir porté des fruits. Un nouveau mandat qui entre en vigueur le 1erjuillet, offre plus de champ de manœuvre aux casques bleus. Est-ce suffisant ?
Le mandat actuel de la Minusma est essentiellement réorienté sur la mise en œuvre de l’Accord de paix et la « supervision du cessez-le-feu ». Outre les tâches spécifiques à elle assignées, le Conseil de sécurité établit dans sa résolution 2227 les obligations incombant aux parties maliennes à l’Accord de paix et de réconciliation nationale et des acteurs internationaux concernés, y compris le Comité de Suivi de l’Accord et ses membres.
Les composantes du nouveau mandat, qui a été établi sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies et autorise à cet égard la Minusma à utiliser tous les moyens nécessaires pour accomplir son mandat, va surtout augmenter les effectifs, le matériel et toute la logistique. La Minusma est l’une des missions des Nations unies qui a le plus coûté en vies humaines. Normalement, la Minusma pourra à partir de maintenant, au moins veiller à ne plus envoyer ses soldats à l’abatoir.
Certes, Modibo Kéita a mouillé le maillot, mais, le rôle de Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali est à saluer. Depuis son arrivée, l’homme a rompu avec les méthodes pleines de suffisance de ses prédécesseurs en rompant avec la langue de bois, en ne faisant pas jouer la montre, et pour la première fois, en cherchant, discrètement, des solutions aux problèmes.
Le mandat est important, même si au-delà, il faut et l’engagement et la sincérité des protagonistes. Jusque là, seul l’Etat malien a fait les concessions, des concessions que la communauté internationale n’a jamais pris en compte, ou semble vouloir passer par pertes et profits.
Alexis Kalambry
Source: lesechos
