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Ministère de la défense: pourquoi Tièman est parti

Par décret en date du samedi 3 septembre, le président IBK a décidé de libérer Tiéman Hubert Coulibaly de sa charge de ministre de la Défense et de le remplacer par Abdoulaye Idrissa Maiga, ministre sortant de l’Administration Territoriale. Ce dernier voit sa place occupée par Mohamed Ag Erlaf, précédemment ministre de la Décentralisation. Selon des sources, Tiéman était donné partant depuis le dernier remaniement gouvernemental: son départ était demandé par de hauts gradés de l’armée qui lui reprochaient son inefficacité dans un poste qui requiert une certaine connaissance de la chose militaire. Or, Tiéman est plutôt un entrepreneur…

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Le ministre Coulibaly a aussi, ces derniers temps, multiplié les erreurs politiques et de communication. Il n’avait pas hésité à confier aux militants de son parti (UDD), à Koutiala, que les derniers recrutements dans l’armée avaient été « les pires » qui soient, plusieurs handicapés physiques et malades chroniques s’étant miraculeusement retrouvés dans les rangs. Pour ne rien arranger, le ministre s’est engagé dans une campagne  de propagande qui ne tarda pas à lui attirer des ennuis. Ainsi, après l’attaque de Nampala par des « jihadistes », ses services ont publié un bilan sans faire état des 5 soldats enlevés par Ançar Dine. Avant de retro-pédaler devant le tollé suscité par une vidéo du groupe islamiste où les 5 soldats déclinent leurs noms et numéros matricules. Sans compter le nommé Barry, présenté aux Maliens comme un puissant « émir » d’Ançar Dine capturé par l’armée après l’attaque de Nampala, alors que l’intéressé était détenu à Bamako depuis 2015. Il avait été arrêté, non pas au nord, mais dans un hôtel bamakois…

Pour redorer le blason du gouvernement, il fallait bien qu’un ministre de haut rang paye!

Tiéman Coulibaly aggravera son cas en jugeant utile de répondre au tout nouveau ministre-secrétaire général de la Présidence, Soumeylou Boubèye Maiga. Celui-ci ayant déclaré, lors d’une conférence-débats, que les autorités maliennes n’avaient pas de bonnes stratégies sécuritaires, Tiéman a répliqué, trois jours plus tard:« Ceux qui, pendant 20 ans, n’ont rien pu changer doivent se taire et nous laisser travailler! ».

Enfin, l’attaque et l’occupation de Boni et d’autres villes des régions de Ségou et de Mopti ont pesé lourd dans la décision du chef de l’Etat de se débarrasser d’un homme de moins en moins populaire dans l’armée et dans les milieux politiques. D’autant qu’avant Boni,  les attaques ont frappé Wo (cercle de Badiangara), Bélétié (cercle de San) et Téninkou (région de Mopti)

Tiékorobani

 

 

Source: proces-verbal

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