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Mines : RANDGOLD RESOURCES FIDELE A SA TRADITION DE COM’

Au cours de sa rencontre semestrielle avec la presse, le patron de la société a fait le point sur plusieurs sujets comme l’environnement minier, la situation de l’entreprise, sa gestion des ressources humaines, sa contribution à l’économie nationale et ses nouvelles orientations

Randgold société minière mali frustrée

 

L’année 2013 a été particulièrement difficile pour le secteur minier avec la chute du cours de l’or de 17%. Aujourd’hui, l’heure est au bilan d’une période qui a mis très à mal les finances des sociétés minières, obligeant la plupart d’entre elles à revoir leurs ambitions à la baisse sur le court terme. La multinationale RandGold Resources ne s’en sort pas trop mal. Ses prévisions de production pour l’exercice écoulé devraient être maintenues. Elle entend réaliser un objectif d’environ 640.000 onces. C’est ce qu’a annoncé le directeur exécutif de RandGold Resources, Mark Bristow, au cours de la traditionnelle rencontre semestrielle avec la presse nationale.

Le patron de RandGold Resources avait à ses côtés le directeur des opérations de l’entreprise pour l’Afrique de l’ouest, Samba Touré, le directeur général de la mine de Loulo, Chaka Berthé, et plusieurs autres responsables de la société.

Cette journée d’échanges  qui s’est déroulée sur le site de la mine d’or de Loulo est une initiative instituée à RandGold Resources depuis plusieurs années. La conférence de presse se tient simultanément avec le conseil d’administration des deux mines de Loulo et de Gounkoto, patrimoine minier de RandGold Resources. Elle traduit la volonté de l’entreprise de tenir l’opinion nationale et internationale informée des activités du complexe minier formé par les mines en exploitation de Loulo et de Gounkoto.

Comment se porte aujourd’hui RandGold Resources dans le contexte de chute des cours de l’or ? Qu’en est-il de la gestion de ses ressources humaines jadis dominées par les expatriés ? Quelle est la contribution RandGold Resources  à l’économie nationale ? Telles sont les principales questions qui sont revenues au cours de la rencontre.

Pour Mark Bristow, 2013 est à vite oublier.  Selon lui, la crise que connaît actuellement le marché de l’or n’est pas inédite. Mais elle intervient dans un contexte de tension économique générale à laquelle sont confrontées les finances mondiales. Et des rumeurs circulent sur une éventuelle réduction des investissements chinois sur le marché de l’or. Ce qui constituerait une perte énorme pour ce marché. Mark Bristow assure cependant que rien n’a changé pour le moment à ce niveau. La Chine continue d’acheter de l’or et le pays a même réalisé ces six derniers mois l’équivalent de ses achats annuels.

Le complexe minier Loulo-Gounkoto comprend trois gisements de classe mondiale et se range comme l’un des plus grands du genre dans le monde. Ces trois mines dont deux souterraines produisent plus de 4 millions de tonnes de minerai par an. Cette tendance devrait s’accélérer avec d’autres nouveaux projets y compris la réalisation d’une usine de remblayage qui, une fois achevée, libérera des réserves substantielles de minerai souterrain.

Parlant de l’état de santé de l’entreprise, Mark Bristow se veut rassurant. Outre notre pays, l’entreprise développe des mines à Tongon en Côte d’ivoire, à Massawa au Sénégal et récemment à Kibali en République démocratique du Congo. RandGold Resources, explique-t-il, est une entreprise dont le principe directeur prévoit la promotion de ses ressources humaines. Cette volonté se traduit, aujourd’hui par une réduction du nombre des expatriés dans le directoire.  La dynamique de promotion des nationaux a toujours sous-tendu la politique de RandGold Resources, assure son patron en rappelant que l’entreprise a même accordé des bourses d’études aux meilleurs bacheliers. Un projet  conduit avec l’aide du ministère de l’Education nationale. Certains de ces boursiers occupent aujourd’hui de hautes responsabilités au sein de l’entreprise minière.

Le vrai challenge pour RandGold, assure son PDG, est de remplacer le personnel expatrié par des Maliens. La machine tourne lentement, mais inexorablement. Toute l’administration de Morila, la première mine de RandGold Resources, est dirigée que par les Maliens. Cette stratégie n’est pas que politique. Elle est aussi économique, car elle permet de réduire considérablement les charges de traitement du personnel expatrié. Ce qui peut constituer des économies substantielles pour l’entreprise.

« Au début de notre aventure, il nous manquait des compétences maliennes. Mais aujourd’hui, nous disposons de valeurs qualitatives. Il est temps pour nous de faire confiance à ces cadres. Les expatriés ne sont pas plus intelligents que le Maliens. Il suffit de promouvoir les nationaux et de leur faire confiance », estime Mark Bristow.

Parlant de l’apport de la société à l’économie nationale, à travers ses trois mines de Morila, Loulo-Gounkoto, il a chiffré cette contribution à plus de 750 milliards de Fcfa de 2005 à nos jours. Au plan local, les actions en faveur du développement communautaire portent sur la réalisation d’infrastructures scolaires et sanitaires, d’ouvrages hydrauliques et agricoles.

Par ailleurs, l’entreprise est confrontée au problème récurrent de l’orpaillage.  Elle sollicite l’aide de l’Etat qui, du point de vue de Mark Bristow, détient la réponse à ce problème. Mais en attendant une éventuelle intervention des pouvoirs publics, RandGold Resources a pris l’initiative en développant un vaste projet de réinsertion des orpailleurs, dont le maire de Sitakili (cercle de Kéniéba), Fawaly dit Awa Sissoko, est un symbole. Cet ancien orpailleur s’est reconverti dans la riziculture. Il dispose désormais d’un aménagement agricole d’une superficie de 72 hectares déblayés par RandGold. L’édile a produit  pendant la dernière campagne agricole plus de 130 tonnes de riz et 40 tonnes de maïs.

Il  faut préciser que cette journée d’échanges avec les médias a coïncidé avec une visite inopinée du ministre de l’Industrie et des Mines, Boubou Cissé, à Loulo. Celui-ci était venu s’enquérir des conditions de travail  dans les mines et discuter avec les responsables de la société des nouvelles orientations du gouvernement en faveur du secteur minier.

L. DIARRA

 

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