En vue de réaliser un maillage efficace du territoire, un Arrêté portant création de Commissariats de Sécurité Publique (soit 40 commissariats) sur l’ensemble du territoire national a été signé. Il s’agit de l’Arrêté N°2023/2281/ MSPC-SG du 29 août 2023 Signé par le Ministre de la sécurité et de la Protection Civile Général de Brigade DAOUD ALY MOHAMMEDINE.*_
Cette création des commissariats concernent les régions et localités de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, TOMBOUCTOU, Gao, Kidal, Taoudéni, Ménaka, Nioro du Sahel, Kita, Dioila, Nara, Bougouni, Koutiala, San, Douentza et Bandiagara…
Dans la même dynamique, deux autres Arrêtés (n°2023 0411/MSPC-SG et n°2023 0412 /MSPC-SG du 30 mars 2023) ont été signés le vendredi 31 mars 2023 par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile portant nomination d’Elèves -commissaires de police. A travers ces deux arrêtés, le corps des officiers de police regroupe les Commandants-majors, les commandants, les capitaines, les lieutenants et les sous-lieutenants ont été supprimés. Ils ont été réformés pour être commissaires de police.
Rappelons que le jeudi 20 octobre 2022, le Conseil National de Transition (CNT) a adopté la Loi portant militarisation de la police à l’unanimité par 111 parlementaires présents. Et elle a été promulguée le 27 octobre 2022, et publiée au Journal officiel. Ainsi La militarisation actuelle de la police nationale et de la protection civile est l’une des principales conclusions des Assises Nationales de la Refondation (ANR), qui se sont tenues à Bamako, du 27 au 30 décembre 2021, au regard de la situation sécuritaire et des défis multiples auxquels les forces armées font face.
Ainsi, tous les corps doivent se retrouver dans le même statut général des militaires, la transposition des grades, l’harmonisation de la grille salariale, la suppression des corps des officiers, doivent être effectifs.
S’agissant de la concordance des grades et grilles indiciaires entre les Forces armées et la police nationale, une ordonnance (n°2023-015/PT-RM) a été prise le 21 mars 2023 en conseil des ministres portant statut générale des militaires.
Cette remilitarisation permet de déployer les unités de la police nationale et de la protection civile dans les zones reconquises par l’armée afin d’y assurer la sécurité des populations et leurs biens et empêcher le retour des groupes terroristes. Elle permet également d’assurer la sécurité de l’administration, des populations.
En tout état de cause, la police dispose d’effectifs suffisants pour être déployés partout au Mali. En plus de cet effectifs actuel, la fin de formation et une cérémonie de sortie de 3000 nouveaux policiers de la 29ème promotion des sous-officiers de la police nationale est prévue pour le jeudi 07 septembre 2023 à l’école nationale de la police.
A cela s’ajoutent 605 anciens corps des officiers qui seront des nouveaux commissaires (également en fin d’une formation adaptée à la police militaire) et seront opérationnels avant janvier 2024.
A noter que jusqu’au moment où nous publions cet article, la police attend toujours l’harmonisation de sa grille indiciaire qui n’est pas encore effective. Et nous osons croire que cela ne tardera pas à être réalisé au regard de la vitesse avec les laquelle les événements évoluent.
Des formations plus poussées doivent être dispensées pour permettre d’aguerrir les nouvelles recrues pour faire face aux menaces sécuritaires auxquelles ils seront confrontés sur le terrain au quotidien.
Enfin, rappelons que la police nationale malienne a été créée pendant la période coloniale, plus précisément le 31 juillet 1925, par un arrêté du Gouverneur général de l’Afrique occidentale française. De sa création à ce jour, la police nationale a subi plusieurs mutations, de militaires à paramilitaires.
*Bamananden Journal Kojugu kelebaa JKK*