Lâchage en plein vol. Le vice-président américain Mike Pence a fait savoir qu’il ne s’opposerait pas à la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle ce mercredi 6 janvier, s’abritant derrière les « contraintes » de la Constitution.

Comment le trumpisme a fait sombrer le parti républicainIl a présenté ses arguments dans un courrier publié juste avant l’ouverture d’une séance extraordinaire du Congrès destinée à enregistrer officiellement les résultats de la présidentielle du 3 novembre.

Dans son courrier, Mike Pence explique avoir entendu les plaintes déposées mais, qu’en l’absence de preuves tangibles, il n’y avait pas lieu de contester la victoire de Joe Biden.

Quelques minutes plus tôt, devant ses partisans réunis à Washington, Donald Trump a demandé à Mike Pence, qui préside cette séance, d’en profiter pour refuser de reconnaître la victoire du démocrate.

Seuls les élus peuvent contester les résultats

Mais, selon la Constitution, le rôle de Mike Pence est strictement protocolaire : il consiste à « ouvrir » les certificats envoyés par chacun des 50 Etats pour transmettre les votes de leurs grands électeurs. Seuls les élus peuvent contester les résultats.

Des fidèles de Donald Trump l’ont fait peu après l’ouverture de la séance. Un élu de la Chambre des représentants et un sénateur ont exprimé par écrit leurs objections aux résultats en Arizona.

Les 9 peaux de banane que Trump laisse à BidenConformément aux règles en vigueur, les parlementaires se sont immédiatement retirés dans leurs chambres respectives pour en débattre pendant au maximum deux heures. Ils voteront ensuite à la majorité simple.

Il faudrait que les objections soient adoptées dans les deux enceintes pour être retenues, ce qui compte tenu de la majorité démocrate à la Chambre des représentants n’a aucune chance de se produire

Mais cette procédure pourra être renouvelée pour d’autres Etats où les résultats étaient serrés, comme la Pennsylvanie ou la Géorgie, ce qui retardera l’enregistrement de la victoire du démocrate.