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Microfinance: plus de 114 milliards F CFA d’investis en 2018

Le ministre du Développement industriel et de la promotion des investissements, Moulaye Ahmed BOUBACAR, a présidé ce lundi 5 novembre 2018, l’ouverture des travaux de la session de formation sur la finance islamique à l’intention des acteurs du secteur de la microfinance au Centre du secteur privé(CSP) à l’ACI 2000. Les conclusions de cette rencontre, selon les initiateurs, serviront de base à l’élaboration d’une feuille de route pour le développement de la finance islamique dans notre pays.

Initiée par l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Mali (APSFD-Mali), cette rencontre regroupe pour 4 jours une quarantaine de participants. Au cours des travaux, les participants se familiariseront avec les principes et concepts de la finance islamique, son opérationnalisation dans le système de gestion des SFD ainsi que sa contribution à l’économie nationale.

Dans son mot de bienvenue, le président de l’APSFD-Mali, Adama DIARRA, a souligné que les institutions de microfinance, communément appelés Systèmes financiers décentralisés(SFD), ont pour mission de contribuer au développement socioéconomique en facilitant un large accès aux services financiers pour les populations à faibles revenus, afin de contribuer à la réduction de la pauvreté et des inégalités ainsi qu’à la croissance des secteurs productifs.

Des statiques impressionnantes

Ainsi explique M. DIARRA, les statistiques dans le secteur de la microfinance, au 30 juin 2018, font état de 1.277.567 clients ou membres, générant 89,4 milliards de F CFA d’encours de dépôts et 114,9 milliards F CFA d’encours de crédit.

Avec ces performances, souligne M. DIARRA, il est évident que le secteur de la microfinance est l’un des plus gros contributeurs à l’inclusion financière des communautés. Elle constitue, à son avis, un outil privilégié pouvant permettre l’atteinte des objectifs de l’inclusion financière et de réduction de la pauvreté par le financement des activités génératrices de revenus et la création d’emplois.

A l’ouverture des travaux, le ministre Moulaye Ahmed BOUBACAR, a indiqué que dans le cadre de la réduction de la pauvreté, le gouvernement du Mali a accordé une place de choix à la microfinance dans les projets et programmes du pays.

C’est la raison pour laquelle, a-t-il fait savoir, le gouvernement du Mali et ses partenaires ont fait le pari de faire de la microfinance un précieux outil pour améliorer l’inclusion financière au bénéfice des populations les plus démunies qui ont peu accès au système financier bancaire classique.

Pour ce faire, le gouvernement a élaboré une Politique nationale de développement de la microfinance, assortie d’un plan d’action 2016-2020 dont l’un des objectifs est de « favoriser un accès large et diversifié aux services financiers et protéger les intérêts des clients » à travers la promotion de financements innovants comme la finance islamique, la finance participative, la finance digitale.

D’ailleurs, a-t-il souligné, le président de la république Ibrahim Boubacar KEÏTA, dans ses orientations pour son second mandat, a instruit au gouvernement de mettre accent particulier sur la promotion de la finance islamique, un mode de financement alternatif. Le présent atelier de formation en finance islamique contribuera à prendre en compte les orientations du Président IBK par rapport à la promotion de la finance islamique, espère-t-il.

En 2013, l’UEMOA et la Banque mondiale ont mené des réflexions qui ont démontré que la finance islamique est un vecteur privilégié de l’inclusion financière. C’est dans ce cadre que la loi communautaire, portant réglementation des Systèmes Financiers Décentralisés, a été modifiée au niveau de son article 6 pour insérer les activités de la finance islamique.

Enfin, le ministre Moulaye a indiqué que les conclusions des travaux de cette rencontre serviront de base à la définition d’une feuille de route pour la promotion de la finance islamique au Mali à l’intention des responsables des systèmes financiers décentralisés (SFD).

Par Abdoulaye OUATTARA

Source: info-matin

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