Le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé a, en compagnie du représentant de la représentante résidente au Mali du Fonds des Nations unies pour l’enfance(UNICEF), Felix Ackebo et du représentant de l’Organisation mondiale de la santé(OMS), Jean Baptiste, lancé le mardi 15 octobre 2019, dans le village de Kanadjiguila, situé dans la commune rurale de Mandé, les activités de la Journée mondiale du lavage des mains au savon. Michel Hamala Sidibé a exhorté les populations à s’approprier de la pratique du lavage des mains.
Les maladies diarrhéiques et des infections respiratoires représentent les premières causes de mortalité des enfants des enfants de moins de 5 ans. En effet, les conditions d’hygiène au Mali sont caractérisées par une insuffisance d’accès à l’eau potable et en ouvrages d’assainissement de base. Selon l’Enquête Démographique de Santé au Mali 2018 (EDSM VI), 69% des ménages disposent d’un dispositif fonctionnel de lavage des mains. Cependant, des efforts restent à faire puisque, parmi la population, des ménages dans lesquels le dispositif du lavage des mains a été observé, seulement 45 % disposaient d’eau et 24 % de savon. D’après l’annuaire statistique 2018 du Système Local d’Information Sanitaire (SLIS), il a été enregistré 304 143 cas de diarrhées et la tranche d’âge de moins de 5 ans est la plus touchée avec 189 633 des cas, soit 62.34%. Selon la même source, il a été enregistré 1 032 947 cas d’infections respiratoires aiguës. La tranche d’âge de moins de 5 ans est la plus touchée avec 508 674 des cas, soit plus de 49%. Ces résultats prouvent à suffisance la nécessité de renforcer les actions de façon efficace et vigoureuse afin de mieux prévenir ces maladies. Se laver les mains au savon à des moments critiques est une pratique simple et efficace pour prévenir les maladies diarrhéiques. Le lavage des mains est la solution la plus rentable en termes de coût d’efficacité. C’est la méthode la plus efficace de démocratiser les soins dans la population. Il permet également de se protéger contre les infections respiratoires aigües, la maladie à virus Ebola, le trachome, la poliomyélite, le choléra, les infections de la peau et bien d’autres maladies. Les moments critiques où le lavage des mains au savon est fortement recommandé sont entre autres : au sortir des toilettes ; après le nettoyage des enfants après leurs selles ; avant de préparer les repas ; avant de manger ou de donner à manger ; et après tout contact des mains avec les liquides biologiques, les surfaces et les objets souillés. C’est dans le but de favoriser une culture générale de lavage des mains au savon afin de contribuer à la sécurité alimentaire, à la prévention des maladies et de l’aide à la croissance des enfants, que le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célèbre hier mardi 15 octobre à Kanadjiguila dans la commune de Mandé, la Journée mondiale du lavage des mains au savon dont le thème de l’édition 2019 est : “Des mains propres pour tous”. Au total 1000 kits de type familial ; 170 de type école familial, 90 kits type lieux publics ont été remis aux écoles et aux centres de santé.
Le maire de la commune rurale de Mandé, Nouhoum Kélépili a, au nom du conseil communal et des populations, remercié les organisateurs pour la confiance placée sur sa commune. Il a appelé les populations à faire du lavage des mains une habitude dans leurs familles.
Le représentant de la représentante résidente au Mali du Fonds des Nations unies pour l’enfance(UNICEF), Félix Ackebo a incité les partenaires techniques et financiers à intégrer l’hygiène dans tous leurs projets de développement tels que ceux relatifs à l’assainissement, à la santé et à la nutrition des enfants dans notre pays. A ses dires, le thème choisi, cette année, est une illustration de la volonté du gouvernement du Mali et de la communauté internationale, dans le cadre de l’agenda 2030 des objectifs de développement durable, de ne laisser personne pour compte dans l’accès aux services de base comme l’hygiène et la santé. Il a réitéré l’engagement des partenaires techniques et financiers aux côtés du Mali dans l’amélioration de la santé des populations maliennes.
Selon le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé, le lavage des mains est le premier vaccin contre les infections de tout genre. “En se lavant les mains au savon, on réduit la charge microbienne de plus de 90 %. Nous demandons aux populations de s’approprier de la pratique du lavage des mains au savon pour éviter les maladies diarrhéiques et les infections respiratoires. Il n’y aura jamais de soins qui soient effectifs si les populations ne s’en approprient pas. Nous appelons toutes les bonnes volontés à apporter leur concours pour qu’il y ait dans chacune de nos écoles un point d’eau potable, des latrines et des postes de lavage des mains permettant à nos enfants, citoyens de demain d’acquérir les réflexes de bonnes pratiques en hygiène”, a-t-il déclaré. Il a également exhorté les opérateurs privés à s’inscrire dans un partenariat public privé autour des outils et stratégies de promotion de la pratique du lavage des mains au savon. Ceci, dira-t-il, concourt du coup à la promotion de l’emploi et des activités génératrices de revenus pour les femmes.
Michel Hamala Sidibé a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur soutien à l’Etat malien dans ses efforts d’amélioration de la santé des Maliens. Il a annoncé la remise d’une ambulance à la commune rurale de Mandé dans le cadre de la référence évacuation sanitaire surtout des femmes enceintes et des enfants qui constituent les couches les plus vulnérables….Lire la suite sur Aumali
Abdrahamane Diamouténé
Source: L’Indicateur du Renouveau
