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MH17: Un an après le crash, l’étau se resserre autour des séparatistes prorusses

La catastrophe est encore présente dans toutes les têtes. Deux lettres, deux chiffres et un flot d’images insoutenables. Le 17 juillet 2014, un Boeing 777 de la Malaysia Airlines, qui assurait un vol entre Amsterdam et Kuala Lumpur, est abattu en vol.Les 298 personnes à bord, passagers et membres d’équipage du vol MH17, sont pulvérisées et éparpillées avec les débris de l’appareil sur les plaines du Donbass, une province ukrainienne aux mains des séparatistes.

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L’Ukraine est depuis plusieurs mois le théâtre d’affrontements entre les troupes fidèles au pouvoir central et des rebelles, qui réclament le rattachement de plusieurs provinces du pays à la Russie. Dans la droite ligne de la Crimée, devenue sujet russe en mars 2014.

Conclusions officielles en octobre

Dès le début, les suspicions se tournent vers ces rebelles. Les Pays-Bas (qui ont perdu 193 de leurs ressortissants dans la catastrophe), la Malaisie, la Belgique, l’Australie et l’Ukraine s’unissent pour conduire une enquête. En septembre 2014, un rapport intermédiaire est publié, qui écarte toute erreur technique ou humaine. Et établit comme un fait certain que l’avion a été abattu, probablement par un missile sol-air.

Il faudra attendre octobre 2015 pour avoir la version finale de ce document et les conclusions officielles. En attendant, des enquêtes indépendantes (conduites parCorrect ! V ou Bellingcat entre autres) dessinent un faisceau d’indices convergeant vers les prorusses. Par exemple, le jour en question, à l’heure exacte de la désintégration du MH17, le chef militaire des séparatistes plastronne sur les réseaux sociaux que son armée a abattu un avion militaire ukrainien. Précisément à l’endroit où le MH17 a explosé. Or, il a été établi qu’aucun autre engin ne volait dans un rayon de 30 km autour de l’impact… Et l’annonce n’avait pas manqué d’être patriotiquement repris par les médias russes, avant d’être effacée.

Les Occidentaux pas innocents

Sur le plan technique, le missile ayant touché l’avion serait, toujours d’après les mêmes enquêtes, de fabrication russe, tiré par un lanceur russe qui accompagne habituellement des chars russes sur le terrain. Et justement, des chars russes ont été aperçus dans la région le jour du crash… Au fond, une seule question ne semble pas résolue par les enquêteurs et les journalistes : accident ou acte délibéré ?

En attendant d’avoir une réponse, ces enquêtes n’hésitent pas à égratigner les Occidentaux. Les Ukrainiens sont ainsi accusés d’avoir profité des vols civils pour « dissimuler » leurs avions militaires, protégés de facto des tirs. Et les Européens ont fait preuve d’une grande négligence en laissant les compagnies aériennes survoler une zone de guerre.

Le veto de Moscou à un TPI

Pour aller encore plus loin que le rapport d’octobre, les mêmes pays qui conduisent la fameuse enquête ont déposé la semaine dernière un projet de résolution à l’ONUdemandant la mise en place d’un tribunal pénal international (TPI) « dans le seul but de poursuivre les personnes responsables de crimes liés à la destruction en plein ciel du vol MH17 de la Malaysia Airlines ». Il a cependant peu de chances de voir le jour. En effet, Moscou a fait comprendre qu’il poserait son veto, comme il en a le droit en tant que membre permanent de l’ONU.

Une paix très fragile

Alors les Russes déploient tout leur savoir-faire pour accuser le régime ukrainien d’être à l’origine de la catastrophe. Ils ont d’abord soutenu la thèse selon laquelle le MH17 aurait été abattu par un avion militaire ukrainien, allant jusqu’à produire le témoignage bidon d’un contrôleur aérien à Kiev. Puis ils se sont ralliés à la thèse du missile sol-air, mais qui aurait été tiré selon eux par l’armée ukrainienne, contredisant l’expertise balistique affirmant que le tir venait d’une région tenue par les séparatistes.

En tout état de cause, les conclusions de ces enquêtes et contre-enquêtes dépassent la seule recherche des coupables. L’Ukraine connaît depuis quelques mois une paix très fragile, que des accusations, justifiées ou non, pourraient facilement faire voler en éclats.

 

Source: 20minutes

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