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Meurtre des experts de l’ONU en RDC: un personnage-clef du dossier témoigne

Nouveau rebondissement dans le procès des assassins présumés de Michael Sharp et Zaida Catalan, les deux experts de l’ONU tués en mars 2017 en République démocratique du Congo. José Tshibuabua, collaborateur de l’ANR aux moments des faits, devenu inspecteur de la direction générale des migrations, qui avait été arrêté en novembre 2017, a finalement comparu ce lundi 19 novembre. Presque un an jour pour jour après son arrestation, il n’a toujours pas été inculpé dans le cadre de cette affaire. Il est l’un des trois individus qui, la veille de l’assassinat, avaient menti aux experts et organisé la mission qui leur a coûté la vie.

C’est un José Tshibuabua, visiblement très malade, qui s’est pour la première fois exprimé à la barre. Il a confirmé avoir été contact avec les experts avant le meurtre. Il décrit même comment son cousin Betu Tshintela, toujours porté disparu et qui avait accompagné les experts sur le terrain, a été mis en relation avec Michael Sharp et Zaida Catalan par un colonel.

Le colonel Jean de Dieu Mambweni, cela confirme ce qu’avait révélé il y a un an l’enquête de RFI et Reuters basée sur le contenu du dossier d’instruction de la justice militaire congolaise. L’officier des FARDC a lui aussi été à nouveau appelé à la barre. Il dément toujours avoir servi d’intermédiaire.

José Tshibuabua minimise son rôle. Il jure ne connaître que très peu Betu Tshintela, un « ancien milicien » qui serait venu avec la délégation d’un chef coutumier invité par le gouvernement provincial. Personne à l’audience ne fait mention du fait que Betu Tshintela se présente sur son CV comme un ancien agent de l’ANR et cadre du parti au pouvoir, c’est l’une des pièces versées au dossier d’instruction de la justice militaire congolaise depuis un an.

José Tshibuabua ne s’attarde pas non plus sur le rôle de Thomas Nkashama, son troisième comparse. Ce « frère » de l’actuel chef Kamuina Nsapu, adoubé par les autorités, est le seul qui ment sur son identité quand il se présente aux experts la veille de leur assassinat. Arrêté depuis un an, « Tom Perriello », comme il s’était fait appeler, devrait pour la première fois comparaître lors de la prochaine audience.

RFI

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