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« Merci Kemi Seba, l’Afrique n’est pas une friperie »

Les hommes vrais se reconnaissent à travers le symbolisme de leur naturel et de leur engagement. Kemi m’a séduit par la profondeur de l’acte posé à Dakar au nom des Africains d’Afrique sans voix. Ne voyons pas un billet de banque brûlé, son geste va au-delà des discours des banquiers et des économistes classiques. Je m’en tiens à une approche anthropologique de l’incinération d’un billet de fcfa. Symboliquement, des citoyens d’autres pays n’ont-ils jamais incinéré un billet de banque ?

kemi seba

L’Afrique des braves, et merveilles, j’y crois. Kemi Seba en est une parfaite illustration. Accueilli en héros par des Français et Africains sur la terre française, j’alucine. Devant l’histoire et sans héroïsme, il faut toujours jouer sa partition. Franc cfa ou pas, maintenant ou demain, il nous faut notre monnaie c’est une question identitaire à ne pas traiter uniquement sous l’angle monétaire et financier.

La monnaie est un identifiant culturel, géopolitique et géostratégique. Quand je dis c’est l’argent de mon pays, là je raisonne et résonne en termes souveraineté et fierté. Les calculs économiques ne m’émeuvent guère. Je salue la mémoire d’un incompris, mon frère Claude d’Almeida, bien qu’étant banquier avec un parcours à la BCEAO, parlait aussi de la déconstruction du fcfa pour une monnaie plus authentiquement de notre espace économique régional.

Je suis simplement admiratif du geste symbolique de Kemi Seba. L’histoire retiendra qu’il fait partie des précurseurs de la Nouvelle Afrique et d’une jeunesse qui se prépare pour la vague blanche africaine.

Il vient d’offrir la grue citoyenne aux Chefs d’État africains, il leur a montré le chemin de la liberté africaine. C’est un enfant de Nkrumah, de Lumumba, de Sankara. Comprenez-le! Il ne s’est pas autoproclamé le néo messie africain ou panafricain mais il a tout d’un vrai chef de guerre libérateur des âmes attachées.

Cette jeunesse fougueuse et folle qui forme la vague blanche donnera à l’Afrique, les leaders dont elle a besoin pour cesser d’être le continent des risées du monde. Demain, nous voulons être fiers de nos dirigeants qui ne braderont plus l’Afrique comme une friperie.

Simon Narcisse Tomety

 

Source: beninwebtv

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