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Méningite dans la zone de Ouéléssébougou: la situation de l’épidémie est sous controle

Conformément à son engagement de tenir régulièrement informée l’opinion publique sur l’évolution des menaces des maladies à potentiel épidémique dans notre pays, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, à travers la direction nationale de la Santé, en partenariat avec l’OMS, a organisé, hier lundi, dans ses locaux, une conférence de presse sur la situation de la méningite déclarée dans le district sanitaire de Ouéléssébougou, cercle de Kati, région de Koulikoro, à près de 60 km de Bamako.

vaccination contre meningite

Les principaux conférenciers étaient le directeur national de la Santé, le Dr Mama COUMARE ; le Pr Samba SOW, directeur du Centre des vaccins ; le représentant de l’OMS au Mali, Massamou SACKO, etc.
Il ressort de la déclaration préliminaire faite par le directeur national de la Santé qu’une épidémie de méningite à méningocoque C sévit dans deux villages du district sanitaire d’Ouléssébougou.
Aussi, a-t-il rappelé, le Mali fait partie des pays du sahel situés dans la ceinture méningitique et la saison sèche est propice pour les épidémies de méningite.
Ainsi, dira le Dr COUMARE, la méningite à méningocoque est une maladie infectieuse contagieuse due à une bactérie. Elle se manifeste le plus souvent par l’apparition d’une fièvre soudaine, des céphalées, la raideur de la nuque et le bombement de la fontanelle chez les nourrissons.
« Toute personne présentant un ou plusieurs de ces signes, est invitée à se présenter, sans délai, au centre de santé le plus proche. Il existe un traitement efficace et gratuit. En effet la détection et le traitement précoces donnent plus de chance de guérison sans séquelle », a conseillé le DNS.
Le bilan total à la date d’hier lundi est de 20 cas présumés, 9 cas confirmés ; 6 décès, 9 hospitalisés en traitement ; et 23 064 personnes déjà vaccinées.
Par ailleurs, a fait savoir le Dr COUMARE, le département de la santé a pris les mesures de riposte ayant porté sur entre autres, le déploiement d’une équipe médicale d’intervention rapide sur le terrain ; le renforcement de la surveillance épidémiologique ; l’investigation des cas : Clinique, prélèvement, analyse de laboratoire ; le regroupement des cas présumés au Centre de santé de référence de Ouéléssébougou pour une meilleure prise en charge ; la prise en charge gratuite des cas selon les normes de l’OMS et fourniture de repas aux malades et aux accompagnants en partenariat avec l’ONG AMC-ALlMA ; la vaccination des populations dans les localités concernées et les zones adjacentes (soit 13 villages) ; le renforcement des stocks en vaccin, en médicaments et autres intrants à tous les niveaux en collaboration avec l’OMS ; la diffusion des directives de prise en charge dans toutes les structures nationales y compris le secteur privé et traditionnel ; l’élaboration et la diffusion de messages d’information et de sensibilisation des populations à tous les niveaux en plusieurs langues ; la forte implication des autorités politiques, administratives et coutumières de la Commune de Ouéléssébougou dans la gestion de cette épidémie.
Dans la même lancée, il a signalé la visite du ministre de la Santé à Ouéléssébougou pour exprimer la solidarité du Président de la République et du Gouvernement aux populations.
Le ministère de la Santé rassure les populations de l’application des mesures ci-dessus citées pour accélérer l’interruption de la chaine de transmission.
En conclusion, il invite également le personnel de santé à plus de vigilance et les populations à un recours précoce aux services de santé dès l’apparition des premiers signes.
Le ministère chargé de la Santé remercie l’ensemble des médias publics et privés pour son implication dans la gestion de l’épidémie.
Selon les conférenciers, la rapidité de la prise en charge de la maladie permettra non seulement d’éviter sa propagation, mais aussi les complications qui provoquent des séquelles à vie.
Comme gages de maîtrise de la situation, les conférenciers ont évoqué la prédisposition du vaccin ; la sensibilisation des populations ; la formation de tout le personnel sanitaire et la diffusion des directives. Mieux, actuellement 8710 doses de vaccin sont disponibles pour faire face à l’épidémie dans le district sanitaire de Ouéléssébougou.
Les conférenciers sont formels : « la situation est sous contrôle sanitaire », en raison du fait que depuis l’éclatement d’une épidémie similaire, l’année dernière au Niger, ayant fait des victimes à Ansongo et Gao, les autorités maliennes ont pris des dispositions idoines en achetant des vaccins pour plus d’un milliard de FCFA ; toute chose qui a permis d’éviter la propagation de la maladie.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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