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Ménaka : El Hadj Gamou et Acharatoumane visés par Daesh

Pour avoir mis en place un système de sécurisation de la région de Ménaka, le général El Hadj Gamou et Moussa Ag Acharatoumane sont dans le viseur de la branche de l’organisation Etat Islamique au Sahel. Le chef jihadiste Abou Walid Al-Sahraoui, qui a prêté allégeance à Daesh, déclare la guerre aux deux hommes qu’il accuse de collaborer avec la France dans une lettre de menace.

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Selon la population locale, la région de Ménaka a évité plusieurs actes de terrorisme depuis que le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA ) et le groupe armé d’autodéfense Gatia mènent des contrôles. « Avec peu de moyens, Gamou et Acharatoumane sont parvenus à réduire considérablement les attaques terroristes. Ils ont mis en place des contrôles de tous les engins dont les propriétaires sont fichés. En cas de problèmes impliquant un engin, on cherche le propriétaire », a déclaré un ressortissant de Menaka.

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La lettre de menace manuscrite à la couleur du sang serait venue d’Abou Walid Al-Sahraoui, émir de l’organisation Etat islamique au Sahel. Dans cette lettre, il accuse les communautés Imghad et Idaksahak d’avoir défendu le Niger et la France, s’exposant donc aux représailles des combattants du groupe Etat islamique au Sahel.

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Deux personnes sont particulièrement visées: Moussa Ag Acharatoumane, du MSA et le général Gamou, proche du Gatia. Si les terroristes en veulent aux deux hommes, c’est parce qu’ils ont lancé début juin, la poursuite de terroristes qui avaient attaqué une base de l’armée nigérienne à la frontière entre les deux pays. Cette opération ayant aussi impliqué des soldats français a fait quinze morts du côté des terroristes liés à Al-Saraoui.

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En octobre 2016, le mouvement terroriste basé en Syrie a diffusé le serment prêté par Abou Walid el-Saharaoui. Ce dernier avait déjà prêté allégeance au groupe Etat islamique. Mais cette fois, c’est le mouvement jihadiste lui-même qui diffusait le message, via son agence officielle Amaq. Pour les experts, cela a valeur de reconnaissance car pour la première fois le groupe Etat islamique confirmait son implantation au Sahel.

Abou Walid el-Sahraoui est un ancien cadre du Mujao, ce groupe islamiste qui avait participé à l’occupation du nord du Mali en 2012. Après l’opération française Serval, qui chasse les jihadistes en 2013, el-Sahraoui rejoint les rangs d’al-Qaïda au Maghreb islamique, sous le commandement de Mokhtar Belmokhtar. En mai 2016, il s’en démarque finalement et prête allégeance au groupe Etat islamique.

En septembre, il revendique au nom de l’EI, l’attaque d’un poste de douanes, au Burkina. Puis une seconde attaque au Niger contre la prison de Koutoukalé où sont emprisonnés de nombreux combattants islamistes. Des sources sécuritaires estiment qu’Abou Walid el-Sahraoui pourrait être derrière d’autres attaques menées dans la zone, et qu’il tenterait de fédérer d’anciens combattants du Mujao, sous sa nouvelle étiquette, celle du groupe Etat islamique.

Soumaila T. Diarra

Source: Le Républicain

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