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Meeting du mouvement des sans voix : La France sur le banc des accusés

Les membres de l’association, Mouvement des Sans Voix, ne faiblissent pas dans leur lutte. Pour dénoncer le comportement, peu clair, de la France au Mali, ils ont organisé un meeting le samedi 12 août à la pyramide du souvenir de Bamako. Avec le public, les échanges se sont déroulés autour du thème : “Le nouveau néocolonialisme français au Mali, ça suffit ! Basta ! “.

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Face à la situation de Kidal et à celle récente de Menaka où beaucoup pensent que c’est la France et la Minusma qui ont soutenu la CMA contre le GATIA, les maliens se sont révoltés. D’où cette 2ème sortie contre la France afin de l’accuser d’être complice de la CMA contre le Mali.

“Il faut que les maliens se lèvent. Est-ce qu’un pays étranger peut prendre les problèmes d’un autre pays comme ses propres problèmes sans contreparties ? Quel sera le prix de cette intervention pour les maliens ? Que la France laisse les problèmes du Mali aux maliens. Nous pouvons les gérer.”, dixit M. Fasseri TRAORE, président du Mouvement des Sans Voix qui du coup donne le ton du Meeting.

Dans son exposé, il a aussi décrié un passage dans le discours du Président de la République, IBK, lors de son intervention à la télévision nationale. ”Si le Président IBK sort à la télé pour dire que la France est une amie du Mali. Je dis que la France n’est pas une amie du Mali. IBK, la France est une amie à vous seulement et non les maliens”, dit-il.

Après l’intervention du président du Mouvement des Sans Voix, ce fut le tour de M. Sory Ibrahim SIDIBE, le chargé à la communication du même mouvement de prendre la parole. Dans son exposé, il développe les contours du thème et les raisons de son choix. Selon M. SIDIBE, la France a changé sa méthode d’ingérence dans les pays africains. Autrefois, précise-t-il, la France traitait directement avec les présidents des pays africains. Voyant que les citoyens des pays africains n’acceptent plus facilement certaines décisions de leurs dirigeants, maintenant elle passe par les organisations sous-régionales pour imposer ses injonctions, telles que : UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) ou la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Il donne comme exemples à ses propos, la probable signature de l’accord de partenariat économique entre la France et les huit pays de l’UEMOA et la création du G5 Sahel. Toujours pour démontrer la véracité de ses affirmations, M. Sory I. SIDIBE a aussi évoqué la déclaration du Président français, Emmanuel MACRON, lors du sommet du G20 à Munich, ”le problème de l’Afrique est démographique. Chaque femme africaine a au moins huit enfants”. Après cette déclaration, dans le même mois, les députés de la CEDEAO se sont réunis pour annoncer leur volonté à réduire le taux de natalité par femme d’ici 2030. Les députés de la CEDEAO veulent légiférer le taux de natalité des femmes africaines à : ”Au maximum, trois enfants par femme”, précise M. SIDIBE.

Puis, afin de se conformer avec leur leitmotiv, les organisateurs ont donné la parole à l’assistance. Tour à tour, les intervenants se sont passé le micro pour exprimer leurs amertumes. Aussi, il est à noter que la mobilisation n’a pas atteint l’objectif escompté par les organisateurs. Ils espéraient sur 100 personnes au minimum mais l’assistance ne valait pas 50 personnes

A la fin du meeting, M. Mohmed Attaher MAÏGA a lu la déclaration finale du Mouvement des Sans Voix.

Sory Ibrahim TRAORE

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