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Médiation algérienne au Mali : les grandes lignes de l’accord de paix

Un accord de paix sera signé, dimanche 1er mars, à Alger, entre le gouvernement malien et les représentants des principaux groupes rebelles du Nord-Mali (Touaregs et Arabes). Les négociations entre les différentes parties, sous l’égide du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ont fini par aboutir, après cinq séries de rencontres dans la capitale algérienne.

ministre algerien Affaires etrangeres Ramtane Lamamra

Transfert de pouvoirs vers le Nord

L’accord de paix, mis au point par les médiateurs algériens, prévoit un transfert significatif de pouvoirs de Bamako vers les autorités régionales, notamment celles du nord du pays. Le gouvernement consentira donc à « lâcher du lest » en acceptant une plus grande décentralisation.

De puissantes assemblées régionales dont les présidents seront directement élus, vont être créées, tandis que les populations du nord bénéficieront d’une « plus grande représentation dans les institutions nationales », selon des extraits du document repris par plusieurs sources médiatiques.

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, s’est montré enthousiaste à l’idée de signer cet accord et juge le document équilibré. En effet, l’accord  vise à sauvegarder l’intégrité territoriale du Mali et son unité nationale, tout en respectant la diversité ethnique et culturelle du pays, selon les mêmes sources. C’était une des lignes rouges du gouvernement central de Bamako.

Certains groupes rebelles, opposés à Bamako ont réservé un accueil « tiède » et disent vouloir se concerter avant de donner un accord final, selon des sources médiatiques. Il semblerait qu’ils puissent suggérer « quelques modifications », rapportent ces mêmes sources.

Un rééquilibrage du budget et de développement

Selon le document, le gouvernement malien transférera 30% des revenus de l’Etat-central vers les autorités locales, « avec une attention particulière pour les régions du nord ».

Cette mesure interviendrait en parallèle de la création d’une « zone de développement pour le Nord », financée par un effort international, avec pour objectif d’opérer un rattrapage du niveau de vie des populations du nord par rapport au reste du pays, dans un délai de 10 à 15 ans, toujours selon la même source.

L’Azawad, « une réalité socio-culturelle »

Dans le même temps, les spécificités de l’Azawad, région qui englobe une grande partie du nord-Mali (près de la moitié du pays) dont les rebelles ont, un temps, réclamé l’indépendance, sont formellement reconnues. En effet, le document évoque l’Azawad comme une « réalité sociale et culturelle partagée par différentes populations du nord-Mali ».

Un accord d’étape

Par ailleurs, cet accord de paix prévoit la mise en place d’une Conférence nationale, dans les deux ans, dans le but d’avoir un « débat entre les différentes composantes de la nation malienne afin d’identifier les causes profondes du conflit ». Par la suite, cette initiative devrait aboutir à un accord de paix global et définitif à travers une « Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationales ».

La signature de cet accord d’Alger, un document de 30 pages, est donc une étape importante qui vient couronner de succès la médiation de l’Algérie.

Source: tsa-algerie.com

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