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Mécanisation agricole : LE CNRA BONIFIE LES CONNAISSANCES DES ARTISANS

Le Comité national de la recherche agricole (CNRA) organise, du 23 au 25 août, un atelier sur la mécanisation agricole à Banankoroni. La rencontre regroupe les structures techniques d’appui (Institut d’économie rurale, CMDT, Direction nationale du génie rural etc.), les centres et structures publiques et privées de formation des artisans-forgerons (ECICA, CFP), les entreprises privées et les artisans venus de Kayes, Koulikoro, Koutiala, Ségou, Sikasso, Bougouni et du District de Bamako.

Comite national recherche agricole cnra

Un panel de facilitateurs et de formateurs est chargé d’informer les acteurs à reconnaître les machines agricoles et leurs différents usages, sur la connaissance des matériaux qui les composent, les entretiens et les réparations à effectuer, périodes d’entretiens et les précautions à observer, les informations sur la consistance des matériaux etc. En somme, toutes  les connaissances utiles pour ces artisans qui leur permettront de parfaire leurs connaissances sur les outils agricoles.

Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) a prévu d’accompagner les acteurs de la mécanisation agricole afin de lever certaines contraintes liées à la diffusion à grande échelle des technologies éprouvées. Dans le but de trouver des solutions idoines à ces problèmes et pour assurer la diffusion du semoir motorisé et autres technologies mécaniques, le PPAAO/WAAPP a envisagé d’appuyer ce secteur, à travers la mise en place et l’opérationnalisation d’une plateforme autour de la mécanisation agricole.

Les spécialistes sont unanimes à reconnaître que pour obtenir une augmentation significative de la production agricole, la mécanisation, l’accroissement des superficies et l’intensification de la production sont des impératifs à réunir. Cela ne peut se faire qu’à travers la mise à disposition d’équipements agricoles modernes et un service permanent de maintenance et de transformation.

Il faut rappeler que la mécanisation agricole se caractérise au Mali par trois formes, à savoir la manuelle, la traction animale et la motorisation. La forme manuelle qui est toujours en usage est prédominante, notamment dans les zones non encadrées par les Opérations de développement rural et dans les exploitations sous-équipées des zones d’encadrement. Toutefois, des avancées notables en matière d’équipements agricoles en culture attelée ont été enregistrées. Ainsi, le taux moyen national d’équipements en culture attelée est estimé à 35% avec une forte concentration dans les zones d’encadrement denses comme celles de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) et de l’Office du Niger, avec respectivement 47% et 36%. Pour les autres régions, ce taux varie entre 2,5 et 4%.

Cependant, depuis quelques campagnes agricoles, le pays a connu un bond spectaculaire en matière d’équipements agricoles motorisés. Ces équipements sont dispersés dans les différentes régions et particulièrement dans les zones d’encadrement de la CMDT et de l’ON. La plus forte concentration d’équipements de petite motorisation est enregistrée dans la zone Office du Niger de Niono.

La libéralisation de l’approvisionnement en équipements agricoles des paysans a provoqué une introduction massive et anarchique des machines qui ont été utilisées dans les pays d’expédition alors qu’elles ont, le plus souvent, besoin d’être adaptées aux conditions d’exploitations physiques, socio-économiques. Dans le sillage, des ateliers locaux de fabrication de matériels agricoles ont commencé à intervenir pour la satisfaction des besoins d’entretien et de maintenance avec tous les avantages et inconvénients que cela comporte.

Force est de reconnaître aussi que les outils ne sont pas toujours adaptés aux possibilités physiques des utilisateurs intervenant à différents stades des opérations culturales. Des structures avaient développé une masse critique de connaissances et d’innovations technologiques au profit des producteurs en vue d’un développement agricole durable et compétitif. Ces informations sont dispersées et méconnues de la plupart des acteurs du sous-secteur faute d’une structure chargée de capitaliser les expériences et les acquis en vue de leur valorisation auprès de tous les intéressés.

M. COULIBALY

Source : L’Essor

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