L’Association malienne des Droits de l’homme (AMDH), par la voix de son président, Me Moctar Mariko, ne se reconnait pas dans le rapport, publié par les enquêteurs de la Division des droits de l’homme de l’ONU sur les opérations anti-terroristes menées, en mars 2022, par l’armée malienne dans le village de Moura (région de Mopti).
Cette organisation de défense des droits humains, affilée à la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH), se désolidarise du rapport publié et émet des doutes sur la méthode utilisée par la mission d’établissements des faits.
« On ne peut pas rester à Paris ou je ne sais où pour enquêter sur un sujet aussi sensible et aussi sérieux », a dénoncé Me Moctar Mariko, instant, dans cette vidéo sur les réseaux sociaux, « aucune mission d’enquête ne s’est rendue sur le terrain pour enquêter sur les exactions présumées de l’armée à Moura ».
Et Me Mariko de trancher : « L’AMDH se désolidarise de ce rapport ».
Enfonçant le clou, le président de l’AMDH dit émettre des doutes sur les sources interrogées par les enquêteurs des Nations Unies en déclarant, par exemple que « Quand vous appelez la sœur ou le frère d’un terroriste tué, il vous dira que l’armée tue des femmes et des enfants ».
Selon toujours l’analyse de Me Moctar Mariko, le rapport de la mission d’établissement des faits s’est basé sur les articles de presse et des rapports d’autres organisations des droits de l’homme. Me Moctar Mariko dénonce l’usage des agendas géopolitiques et estime qu’il ne se laissera jamais manipuler.
Mais, la position adoptée par Me Moctar Mariko ne semble pas faire l’unanimité au sein de l’organisation qu’il dirige. Il le reconnaît lui-même.
Selon lui, beaucoup de détracteurs lui reprochent d’être à la solde du président Conseil national de la transition (CNT), Malick Diaw.
Source : l’Indicateur du Renouveau