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Me Harouna Toureh face à la presse. : « Le Mali doit imposer la paix à la CMA »

Le président de la CNFPR (Convention Nationale des Forces Patriotiques de Résistance) , Me Harouna Touréh, a animé samedi dernier à son cabinet, un point de presse au cours duquel il a lancé un appel à tous les Maliens afin de se mobiliser pour une paix durable et définitive au Mali.

Pour cela, il faut que le Mali impose la paix à la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) avec le soutien de la Communauté internationale. Un mouvement qui refuse de parapher l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

 

Après les négociations pendant plus de sept mois à Alger, le président de la CNFPR, Me Harouna Touréh, non moins porte-parole des mouvements de la Plateforme du 14 Juin d’Alger, a animé le samedi 21 mars 2015 à son cabinet, un point de presse pour donner la position de la CNFPR par rapport à l’accord paraphé par son mouvement le 1er mars dernier à Alger. Un document qui est le fruit de plusieurs mois de réflexion menée par la Médiation internationale, à sa tête l’Algérie, le gouvernement du Mali et les différents mouvements armés.

Aux dires du conférencier, tous les Maliens doivent mobiliser leur énergie pour la protection du Mali car, avec le refus catégorique de la CMA de parapher le document, rien n’est acquis pour le moment de façon définitive, a soutenu Me Touréh. Aujourd’hui, pense-t-il, si les Maliens ne se donnent pas la main afin d’assurer leur propre sécurité, il n’y aura pas de paix au Mali. Cela passe par la formation et l’équipement des forces Armées et de sécurité pour contribuer de façon efficace aux efforts de redressement sécuritaire du pays.

Concernant le refus catégorique de la CMA de parapher l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le président de la Convention Nationale des Forces Patriotiques de Résistance pense que cela a été la plus grosse erreur commise par le MNLA et alliés. Aujourd’hui, considérée comme les ennemis de la paix, la CMA fera désormais face à la Communauté internationale. Pour qui, le présent accord est un compromis dynamique et équilibré et qui comporte beaucoup d’innovations. Il a été soumis à réflexion pendant plusieurs mois depuis à l’état de document de travail, puis préaccord et ensuite Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Donc, demander un délai pour aller soumettre à leur base, n’est qu’une farce de la part de la CMA qui a voulu, une fois de plus, montrer leur désintérêt au précieux document.

Il est temps aujourd’hui que le Mali, avec le soutien de la Communauté internationale, impose la paix à la CMA. Dans l’article 65 de l’accord, il est clairement défini que les dispositions du présent Accord et de ses annexes ne peuvent être modifiées qu’avec le consentement express de toutes les parties signataires du présent Accord et après avis du Comité de suivi.          Et dans ce cas espèce, seuls le gouvernement du Mali et la Plateforme qui ont paraphé peuvent se prononcer sur les modifications à apporter sur le document. Si cela est nécessaire. Ce qui veut dire qu’aucune modification n’est possible à la demande de la CMA. Donc une perte de temps pour le MNLA qui sera obligé d’avaler le couleuvre avec la mise en application de l’article 4 qui stipule que les dispositions de portée nationale arrêtées dans le présent Accord seront mises en œuvre prioritairement dans les régions du Nord du Mali, sans préjudice des mesures spécifiques convenues pour cette partie du pays. Ces dispositions sont applicables aux autres régions du pays.

Youssouf Sangaré

source : Le Malien

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