Sur sa page Facebook, Me Abdramane Ben Mamata Touré s’est prononcé sur les difficultés autour de la révision de la Constitution de 1992. Il a évoqué deux raisons : l’article 118 et le problème de légitimité du Conseil National de la Transition. « A ce jour, nous ne pouvons ni réviser la constitution (Article 118) ni rédiger une nouvelle constitution. Le CNT, dans sa composition actuelle n’est pas suffisamment légitime pour mettre ses mains dans notre constitution ( Il n’est pas inclusif) », a déclaré Me Touré avant d’ajouter : «Soit il s’ouvre aux forces vives représentatives soit il s’autoproclame assemblée constituante . Cela est techniquement envisageable mais politiquement suicidaire ».
Quelques jours plutôt, Me Touré avait également exprimé ses inquiétudes quant à la possibilité de faire les réformes politiques et institutionnelles travers le CNT qui, selon lui, souffre d’un problème de légitimité. « Le CNT est le point faible de la transition. De par son procédé de mise en place, il ferme la porte à toute réforme donc l’essentiel et ouvre la voie à la course aux élections rendues contestables avant qu’elles ne pointent le nez. Un retour au stade départ. Soit on rend le CNT inclusif on donne ainsi la chance aux réformes soit on ferme les yeux sur l’essentiel en organisant le prochain conflit cette fois ci pré et post électoral avant un autre décrochage brutal d’un pouvoir dont la contestation est programmée. Nous sommes en train de foncer droit dans un mur en Klaxonnant ! », a-t-il laissé entendre.
Source: Journal le Pays- Mali