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Matières radioactives : Un texte en préparation contre les risques encourus

Une matière radioactive se définit comme «une substance radioactive pour laquelle une utilisation ultérieure est prévue ou envisagée, le cas échéant après traitement».


Il s’agit pour l’essentiel d’uranium naturel extrait de la mine, d’uranium naturel enrichi, d’uranium appauvri, de combustibles (neufs, en cours d’utilisation, usés et rebuts), de plutonium séparé, d’uranium issu de retraitement des combustibles usés, de thorium et de matières en suspension. L’usage des techniques et matériaux nucléaires a des effets néfastes sur les êtres vivants et leurs environnements.
Conscient de cela, le Mali veut se doter d’un projet d’arrêté interministériel portant règlementation du transport des matières radioactives dans notre pays qui soit conforme aux normes internationales édictées en la matière par l’AIEA.
L’atelier national, organisé à cet effet, par l’Agence malienne de radioprotection (AMARAP), s’est tenu hier au complexe ex-Cres de Badalabougou.
Présidée par le conseiller technique au ministère de l’énergie et l’Eau, Mamadou Nimaga, la rencontre a enregistré la présence du directeur général de l’AMARAP, Dr Nagantié Koné. On y notait la présence du représentant de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), David Ladsou.
En effet, l’exposition aux radiations ionisantes peut provoquer des dommages graves aux êtres vivants et à l’environnement. Dans un tel contexte, la sécurité nucléaire est devenue un enjeu mondial majeur, surtout au cours du transport des matières radioactives. Pour ce faire, l’utilisation des techniques nucléaires, y compris lors du transport des matières radioactives, doit s’effectuer dans un cadre sûr et sécurisé. Cela implique pour chaque pays, le renforcement de son système de réglementation en la matière.

Dans cette perspective, l’Amarap a initié un projet d’arrêté interministériel. Ce document a fait l’objet de deux réunions regroupant les services techniques du domaine et ceux de la police des frontières, des douanes, de la protection civile. Ceux-ci y ont porté des observations qui ont été prises en compte, avant de le soumettre à l’appréciation des experts du domaine à l’AIEA.
Il s’agit, pour les participants à cette rencontre, représentants différents services techniques (sécurité, sûreté et radioprotection, etc.), des partenaires du domaine et des experts, de l’analyser ensemble. Afin que notre pays puisse «disposer d’un projet d’arrêté interministériel portant règlement du transport des matières radioactives au Mali qui soit conforme aux normes internationales édictées en la matière par l’AIEA». Il s’agit aussi de fédérer les acteurs du domaine dans un cadre commun et s’assurer que le document final de l’atelier soit en harmonie avec les textes nationaux existants.
Le document qui sortira des travaux devrait permettre aux acteurs d’éviter au maximum les risques liés au transport des matières radioactives.

Ce travail qui va être présenté par le Mali sur le plan national et international, doit être conforme aux normes internationales exigées par l’AIEA, a invité Dr Nagantié Koné. Car, les matériaux radioactifs sont dangereux pour la santé et l’environnement.
Il faut alors une protection maximum des personnes et de leurs biens face aux effets néfastes des matières radioactives, a insisté le directeur de l’Amarap.
Intervenant à son tour, le représentant du ministère de l’énergie et de l’Eau, Mamadou Nimaga a indiqué qu’à travers l’appui de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en matière d’énergie nucléaire, notre pays utilise les techniques nucléaires dans plusieurs domaines : santé humaine et animale, agriculture, ressources en eau, industrie, mines, travaux publics, sécurité publique (contrôle des conteneurs, des bagages et des personnes) et la recherche. Chaque pays se doit de renforcer son système de règlementation en la matière pour se protéger des risques y afférents, a rappelé Mamadou Nimaga.
Nos premiers textes relatifs à la sureté et à la sécurité nucléaire remontent à 2002. Le contexte, les besoins et les réalités ont changé, depuis. D’où la nécessité de disposer d’un texte en adéquation avec les textes internationaux.

Aminata DIAKITÉ

Source: L’Essor-Mali

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