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Marche pacifique des syndicats de l’éducation : Le gouvernement dans l’œil du cyclone social

Des syndicats de l’éducation ont organisé des marches pacifiques un  peu partout au Mali durant la journée d’hier, mercredi 5 avril 2017. Ils exigent la concrétisation de leur statut autonome et surtout l’application du procès-verbal signé le 08 janvier 2017 avec le gouvernement.

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A Bamako, dans la capitale, des centaines d’enseignants ont ainsi battu le pavé hier matin. Partis du Monument de l’Indépendance, ils se sont dirigés ensuite sur le ministère du Travail et de la Fonction publique en scandant, «nous dénonçons le peu d’intérêt et d’attention frisant le mépris de la part du gouvernement»…

Leur porte-parole, Yacouba Diallo alias Pasteur, a surtout dénoncé «la légèreté et le manque de sincérité de la part des autorités maliennes». A cause de la forte mobilisation, la marche a failli dégénérer vers la fin contraignant les forces de sécurité à procéder à des tirs de gaz lacrymogène. Au moins trois manifestants ont été blessés dans la bousculade qui a suivi.

A l’issue des négociations tenues les 3 et 8 janvier 2017, un accord avait été signé entre ces syndicats (Syldef, Syneb, Synefct, Synesec et Sypesco) et le gouvernement. Il est certifié par un procès-verbal de conciliation sur l’ensemble des points du préavis déposé le 22 décembre 2016.

«L’Etat s’engage à donner un statut aux enseignants. Aucun aspect, dont la grille, ne sera occulté lors des travaux de la commission qui sera mise en place à cet effet au plus tard le 31 janvier 2017», peut-on lire dans ce procès-verbal de conciliation.

Par la marche pacifique d’hier, les enseignants disent vouloir prendre à témoin l’opinion nationale et internationale ainsi que les partenaires de l’Ecole de la «volonté affirmée du gouvernement à violer les textes qui régissent le dialogue social, dont la loi 87-47/AN-RM relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics».

Les enseignants et leurs syndicats se référent notamment à l’article 8 de cette législation qui stipule que «les accords qui interviennent sont applicables, sauf stipulation contraire, à compter du jour qui suit la signature par les parties».

Dans leur déclaration, les syndicats de l’Education dénoncent «le refus catégorique» du gouvernement de mette en œuvre le procès-verbal du 8 janvier 2017. «Nous avons toujours été ouverts au dialogue et nous resterons dans cette dynamique», assure le porte-parole des syndicats de l’éducation, Yacouba Diallo dit Pasteur.

N’empêchent qu’ils exigent l’application immédiate du document (procès-verbal du 8 janvier 2017) signé par le gouvernement. «Nous sommes prêts et nous utiliserons tous les moyens légaux pour la satisfaction totale de nos revendications», avertissent les enseignants.

Le gouvernement est donc averti et a tout intérêt à tenir ses engagements pour faire baisser la tension sociale qui, malheureusement, va crescendo.

A noter aussi que les enseignants des universités sont en grève illimitée depuis le mardi 4 avril 2017 après deux grèves de 48 heures et 72 heures.

Leurs revendications portent sur sept points qui n’ont pas été satisfaits lors des dernières négociations bouclées le 30 mars 2017. Leur exigence première est l’application de ce qu’ils appellent «la grille plafond 3000» qui a été élaborée pour que leurs salaires soient alignés sur leurs homologues des pays voisins.

Kader Toé

Source: Le Reflet

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