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Marche pacifique de l’opposition : L’opposition réclame « des élections transparentes » et « un accès équitable à l’ORTM ».

Une semaine après l’échec de la marche du 2 juin 2018, l’opposition et ses alliés ont remis ça. Cette fois, le vendredi, 8 juin, la marche s’est déroulée sans violence. Les manifestants réclament la tenue d’« élections transparentes » et « un accès libre et équitable à la radio et télévision publique ».

Des milliers de manifestantsont battu le pavé vendredi 8 juin dernier pour demander la tenue d’élections transparentes, crédibles et acceptées de tous mais aussi un plus accès équitable à l’ORTM, organe de média public que l’opposition estime servir d’organe du pouvoir.  Cette manifestation, qui a vu la participation d’une foule nombreuse, intervient une semaine après la marche du 2 juin dernier. Une marche interdite par le Gouverneur du District de Bamako en raison de l’Etat d’urgence et violemment dispersée par la police. Contrairement à la marche avortée du 2 juin, celle du 8 juin dernier a obtenu l’approbation des autorités après l’intervention de la société civile et de la mission onusienne au Mali (MINUSMA). Elle s’est déroulée sans aucun problème. Aucun incident n’a été enregistré lors de cette manifestation.

Partie de la Place de la Liberté, et s’est terminée devant la Bourse du Travail.

La Coalition pour l’Alternance et le Changement, organisatrice de la marche s’est félicite. L’un de ses leaders, TiébléDramé, se dit« heureux de constater que le gouvernement se soit conformé à la Constitution. Enfin le gouvernement respecte la Constitution, ça c’est important. Si le gouvernement ne respecte pas la Constitution et la loi, il se met en marge de la loi fondamentale.», a déclaré celui qui est également le Directeur de campagne du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, à la prochaine présidentielle. Selon lui, le droit de manifestation pacifique est « un droit constitutionnel ». « On ne saura accepter que ça soit remis en cause par le gouvernement malien ou par qui que ça soit. Il a été conquis de votre lutte », martèle TiébléDramé. Avant d’ajouter : « il faut que le peuple malien démontre aujourd’hui au président IBK et à ceux qui le soutiennent que ce pays a changé. Le vent de l’histoire c’est le vent du changement et que nous sommes engagés dans la voie du changement, et voilà tous ensemble, nous ferons en sorte que le Mali aille de l’avant ».

La marche de l’opposition avait aussi pour objectif de réclamer « un égal accès » aux médias publics, dont la télévision nationale l’ORTM. Selon les manifestants, l’opposition« n’existe plus pour l’opinion publique ».« Ils s’en vont organiser n’importe quoi à la gloire de monsieur IBK. Le président sait bien que la dernière fois ce n’est pas l’ORTM qui l’a fait élire, c’est ce public-là qui a fait défection aujourd’hui. Alors s’il s’appuie sur l’ORTM, nous allons le dénoncer », note un ancien allié du président malien, Me Mohamed Aly Bathily, devenu un de ses opposants farouches.

De la nouvelle loi électorale, il en a été question également chez les marcheurs. Me Bathily, également ancien ministre d’IBK d’ajouter,« nous disons non à la fraude surtout quand elle est organisée par la loi, et nous disons qu’IBK a été élu sur un mandat propre, il n’avait pas besoin de changer la loi électorale à quelques encablures de la fin de son mandat ». Selon ce candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet, « IBK n’avait qu’à laisser cette loi qui lui a permis d’être élu proprement, et on aurait été dans des élections propres ».

Bakary Mamadou Coulibaly

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