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Manifeste de la Convention pour la Renaissance / Faso Gnetaga : Le parti demande le report des municipales du 20 novembre et rejette la nouvelle loi électorale

La CR (Convention pour la Renaissance) que j’ai l’honneur de diriger est un parti fondé sur des valeurs permettant aux citoyens de participer au combat politique dans notre pays, afin de préparer l’avenir pour les futures générations. Le parti a connu le 13 juin 2009, et suite au constat de l’échec du système politique issu de la révolution populaire de 1991.

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Excellences Mesdames et Messieurs, à rappeler que cette révolution qui devait permettre au peuple du Mali d’accéder à la liberté, la cohésion, la stabilité, et surtout de renforcer des valeurs de la République tournée vers le développement économique et social, s’est vue détournée par des hommes sans vision, ni idéal depuis près d’un quart de siècle.

Les élections bâclées en 1997, et cautionnées par la Cour constitutionnelle, ont eu comme conséquences, l’institutionnalisation de détournement des fonds publics, la corruption généralisée, l’impunité, le favoritisme, la confiscation de pouvoir (exécutif, judiciaire), les médias d’Etat détruisant ainsi tout espoir attendu par les Maliennes et Maliens.

Face à cette situation à la fois terrible et pénible, et qui ne cesse de se dégrader, à cause de l’incompétence des hommes accrochés aux affaires de l’Etat, il est de notre devoir en tant que parti politique de rappeler que la désignation de ces hommes est passée par des élections mal organisées et de façon disproportionnelle entre les différentes formations politiques.

Cette pratique est de nature à maintenir les affaires publiques dans les mains d’un système politique qui prend le plaisir d’exclure les Maliennes et Maliens de ce qui concerne leur destin.

Excellences Mesdames et Messieurs, en 2012, notre pays est plongé dans un chaos sans précédent, conséquences de vingt (20) ans de distraction institutionnelle.

N’ayant pas souhaité entrer dans les détails de ces événements, il convient de reconnaître que la situation avant et après 2012 reste identique, la douleur persiste, l’horizon s’assombrit.

Par ces constats, la CR/Faso Gnètaga à l’honneur de venir près votre institution pour vous saisir comme suit.

Le report des élections municipales prévues pour le mois de novembre 2016, comme nous avions demandé en 2013 pour l’élection présidentielle et les législatives, et pour les mêmes raisons.

Par conséquence, tout comme en 2013, la CR/Faso Gnètaga décide de ne pas prendre part à ces dites élections aux vues de la situation du pays et les conditions d’organisation.

Le rejet de la nouvelle loi électorale pour éviter tout risque pouvant plonger le pays dans d’autres crises politiques. Elle est rétrogradée et discriminatoire et sans importance aux vues de la situation politique de notre pays.

Les enjeux politiques et leurs répercutions sur l’avenir de notre pays, sont tels qu’ils ne sauraient laisser indifférents les responsables politiques que nous sommes.

Le rejet de cette nouvelle loi électorale n’a pas de sens pour nous.

Excellences Mesdames et Messieurs, cette loi, si elle est acceptée, risque d’affecter le jeu politique déjà très malmené, et risque d’être marqué comme un point noir dans l’histoire politique de notre pays. C’est pourquoi, il mérite un traitement spécial.

Depuis 1992, notre pays s’est doté d’une des meilleures Constitutions du monde. Son code électoral n’a besoin d’aucun toilettage, en tout cas pour le moment.

Notre parti n’accepte pas que la majorité, composée de gens qui veulent prendre cette loi à leur compte, par des spéculations pseudo-intellectuels, des jugements de valeur et des extrapolations visant à décrédibiliser le système démocratique au Mali, comme il en est depuis des années.

En considérant désormais comme hors de question, le fait de laisser des hommes politiques corrompus se charger de dicter aux autres la conduite à tenir en matière de gestion de nos affaires électorales, nous envisageons d’apporter notre contribution au redressement de la vérité sur le code actuel qui a toujours prévalu dans notre système démocratique. La loi électorale ne souffre d’aucune insuffisance.

Notre volonté est de contribuer à débouter les opportunistes et flibustiers qui rôdent autour du pouvoir en se cachant derrière une loi qu’ils veulent fabriquer pour discriminer des partis politiques pour lesquels le nombre de signatures et la caution exigée sont hors de portée.

Nous espérons, Excellences Mesdames et Messieurs, pouvoir compter sur votre impartialité et votre sens de la patrie pour ramener les uns et les autres à la loi qui a toujours prévalu dans notre système électoral, afin que tous ceux qui entendent s’investir dans le combat pour la conquête du pouvoir, puissent partir d’un pied d’égalité.

Dans l’attente de la suite que vous voudrez bien donner à notre récusation de cette loi rétrograde, nous vous prions de croire, Excellences Mesdames et

Messieurs, à l’expression de notre haute considération.

Le Comité Central

Le Secrétaire Général, Ousmane N’DIAYE

Source: L’Inter de Bamako

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