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Mamo Cissé : LE REALISATEUR DE YELEMA S’EST ETEINT

Le cinéma malien est en deuil. En effet, le réalisateur Mamo Cissé est décédé, vendredi dernier, au CHU Gabriel Touré de Bamako des suites d’une longue maladie.

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De son vrai nom Mahamadou Cissé, il naquit en 1951 à Kayes. Après des études de cinéma en France, il décide de retourner au Mali pour se frayer un chemin et ainsi contribuer à l’épanouissement du 7ème art dans notre pays.

Il s’était illustré dans la réalisation de moyens métrages de fiction : « Falato » de 70 minutes en 1990, « Yèlèma » de 78 minutes en 1992. Deux autres volets de ce film suivront, respectivement en 1994 et 1997. Entre temps, il avait réalisé trois téléfilms : « Lala Ni Binefou », une adaptation de la célèbre chanson de l’orchestre régional de Sikasso, « Laban Joro » en 1995, « Faran Den Mousso La » en 1997 et « Dunia » en 2000.

Outre sa carrière de cinéaste, auteur et réalisateur, Mamo Cissé s’est aussi fait connaitre en tant que romancier en publiant notamment « La Roue de la vie en 1984 » et « Un extraterrestre à Tombouctou » en 2001.

« Yèlèma » (la Mutation), tourné en 1992, a un peu contribué à l’insertion de la femme dans le processus de développement socio-économique du Mali. « Yèlèma II », dans un contexte de libéralisation du marché du travail par l’État en dépit de laquelle, beaucoup de jeunes diplômés sont sans emploi, incitait à la collaboration entre les opérateurs économiques qui ont les moyens et les jeunes diplômés qui ont des projets. C’est l’histoire de Safi, une jeune fille qui a pris la suite de son père à la tête de l’entreprise familiale et oriente ses activités vers l’investissement à long terme.

« Yèlèma III » constitue le troisième volet des aventures de Safi, jeune femme d’affaires dynamique et entreprenante. À la veille des élections, la ville de Kayes traverse une période de crise. Le délégué des commerçants sollicite Safi pour se joindre à eux. Le maire sortant demande également son aide et son appui. Face à ces sollicitations, Safi décide de prendre en main les destinées économiques et politiques de sa région pour restaurer un passé florissant aujourd’hui disparu. Menant une campagne souterraine, elle persuade le maire de concourir pour la députation, puis convainc un jeune chômeur, Boubacar, de briguer la mairie. Ce dernier, une fois élu, pourra lui permettre d’apporter les changements nécessaires au bien-être des habitants de la cité. Durant ces événements, Safi découvre la vie des enfants de la rue, ces gamins livrés à eux-mêmes et dont les parents n’ont pu assumer la charge ni les frais de scolarité.

« Yèlèma III » conclut la trilogie en abordant la vie socio-politique de la commune de Kayes, en plaidant pour une gestion pacifique des conflits et contradictions. Histoires économiques, histoires politiques, histoires citoyennes…
Y. DOUMBIA

Source : L’Essor

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