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Mali/Gao: le défi sécuritaire malgré un fort dispositif de l’armée

Autour de la ville, plusieurs véhicules et camions calcinés et leurs propriétaires assassinés, pour la plupart, par des hommes armés. A l’intérieur, il n’est pas rare de croiser certains jeunes circulant avec des machettes accrochées à leurs motos. A Gao, il suffit d’observer, un temps soit peu, pour se rendre compte de l’insécurité qui sévit.

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Entre Hombori et Gao, plusieurs civils ont péri dans de nombreuses attaques armées. Mahamane, vieux commerçant songhaï de 63 ans, a été plusieurs fois victime de braquages entre Gossi et Gao. Un trajet qu’il doit faire chaque semaine pour se ravitailler. “La dernière fois que j’ai été victime ne date que de deux semaines à Ntahaka, à une trentaine de kilomètres de la ville”, affirme-t-il le regard baissé. Sa moto reprise, il a également été dépouillé après avoir encaissé quelques coups de crosses.
Il y a quelques mois, son compagnon de route, chauffeur, a été arrêté, dépouillé puis exécuté par six hommes armés sur ce même axe. Son état d’âme: “Rien ne nous atteint sans la volonté de Dieu.”

Le 23 décembre, deux autres jeunes commerçants sur la route d’Ansongo subissent le même sort. Ils n’ont pas été tués, mais se rendent compte qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. “Arrivés à Gao, nous nous sommes rendus à la gendarmerie pour porter plainte. Le gendarme nous a dit d’aller mener nos propres enquêtes et de nous rendre justice”, affirme l’un d’eux, désemparé.

Pourtant du dispositif sécuritaire, il y en a. Des véhicules militaires circulent dans toutes les rues. La Minusma et la force Barkhane mènent régulièrement des patrouilles à l’intérieur et aux alentours de la ville. L’armée malienne aussi. Surtout sur l’axe Hombori-Gao devenue “un véritable danger” pour les populations. Depuis quatre mois, ces patrouilles ont été renforcées et les escortes mieux organisées, selon une source sécuritaire locale, sans vouloir en dire plus. “Mais ce qui fait surtout défaut, c’est le manque de collaboration des populations”, indique cette source.

Mais pour le moment, la situation n’est pas en passe de s’améliorer. En témoigne l’enlèvement, le samedi dernier, de l’humanitaire française, Sophie Pétronin. Mardi, les jeunes patrouilleurs ont, dans un communiqué, appelé les forces armées maliennes et leurs partenaires à mieux assurer la sécurité des populations.

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