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Maliens en détresse en Algérie, Libye et Arabie Saoudite: ce que fait le gouvernement au quotidien

Profitant avant-hier de la cérémonie de signature d’une convention de financement sur l’information et la sensibilisation des migrants, à travers le Fonds d’urgence flexible du Royaume des Pays-Bas, dans la salle de conférence de son département, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Abdramane SYLLA, a évoqué la situation et les difficiles conditions des Maliens vivant à l’extérieur et les efforts du gouvernement par rapport aux rapatriements en cours de nos compatriotes qui résident en Algérie, en Libye et en Arabie Saoudite.

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Depuis l’expulsion de plus d’un millier de migrants subsahariens au mois de décembre 2016, Alger semble avoir durci sa politique migratoire. Les migrants d’Afrique de l’Ouest, y compris des Maliens, sont désormais la cible d’opérations de police et d’expulsions.
Ayant appris des cas de rapatriements tous azimuts de ces subsahariens dont des Maliens, à partir du voisin algérien, le département en charge des Maliens de l’extérieur, notamment dans le cadre de la dynamique sociale, qui voudra pour tout responsable soucieux d’être attentif à ce qui se passe, à tous les lieux quand il s’agit de la situation de nos compatriotes, a mis en branle ses services diplomatiques et consulaires et des conseils de base des Maliens de l’extérieur basés dans ce pays. Aussitôt saisis, ces derniers se sont immédiatement investis pour savoir de quoi il s’agit ainsi que les motivations profondes ayant incité les autorités algériennes à engager cette chasse aux migrants africains qui n’épargne malheureusement pas nos compatriotes.
Voilà pourquoi après avoir réagi par la voix la plus officielle et exigé à ce que nos concitoyens soient traités dignement lors de ces expéditions punitives, le ministère de tutelle, en liaison avec les services diplomatiques et consulaires s’est employé à envisager toutes mesures susceptibles de faire acheminer nos parents à Bamako.
C’est dans ce cadre que 83 Maliens, qui étaient à Tamanrasset, puis acheminés dans le Centre d’Agadez de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont été acheminés à Bamako depuis quelques jours.
Aussi, 138 autres migrants maliens, arrêtés dans les mêmes conditions en provenance d’Algérie, été convoyés par deux bus affrétés par le Gouvernement. Ceux-ci ont déjà regagné hier la capitale, a précisé le ministre Abdramane SYLLA. Autant donc, dire, a rassuré le ministre, que depuis le début de cette affaire, jusqu’à ce jour, le département a mobilisé une équipe constante qui veille sur l’évolution de la situation. Avant d’ajouter qu’il est surpris d’apprendre sur les réseaux sociaux des chiffres hallucinants concernant nos compatriotes alors qu’en réalité, les Maliens sont très peu par rapport aux autres nationalités confrontées dans la même situation. Pour autant, sans rentrer dans une polémique stérile, le ministre de tutelle rassure l’opinion publique nationale que tous nos compatriotes ; qui se sont trouvé dans cette chasse aux migrants initiée par les autorités algériennes, sont pris en charge totalement par le Gouvernement avec l’aide évidemment de ses partenaires comme l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Car accueillis par les soins des services de l’État et transportés par les moyens mis à leur disposition.
En plus du fait qu’il y a ce problème algérien et pour lequel les autorités de ce pays lient les arrestations à l’insécurité et aux questions sécuritaires, le ministre SYLLA a aussi rappelé que nos compatriotes sont confrontés mêmes difficultés du côté de la Libye plongée dans crise politico-sécuritaire sans précédente.
À ce niveau également, il n’a pas manqué d’expliqué les efforts fournis par le gouvernement pour venir en aide à nos migrants en détresse dans ce pays devenu pour la plupart d’entre eux un véritable cauchemar.
De la révélation faite par Dr Abdramane SYLLA, le département a rapatrié, à ce jour, plus de 3 000 personnes de la Libye.
Mais de janvier à nos jours, ce sont plus de 1000 migrants maliens de retour qui ont été acheminés au bercail. Pas plus que six jours seulement ce sont 163 des 247 de nos ressortissants libérés dans des maisons d’arrêt sur le territoire libyen qui sont arrivés à Bamako, le 20 octobre 2017, par un vol humanitaire affrété en collaboration avec l’OIM.
« Avec ce partenaire du système des Nations unies, un autre vol est programmé, le 7 novembre 2017, pour le rapatriement de 180 de nos compatriotes en détresse en Libye », a confié le ministre.
« Nous ne faisons pas beaucoup de bruit autour de ces cas, sur la misère de nos compatriotes lesquels ont droit d’être traités dignement et avec beaucoup d’égard. Ceci n’est pas le travail d’un gouvernement responsable. Voilà pourquoi nous ne communiquons pas suffisamment sur la situation de nos compatriotes se trouvant dans certaines conditions de détresse », a justifié le premier responsable du département.
Outre ces cas médiatisés de la Libye et de l’Algérie, le ministre a également profité de l’occasion pour évoquer une autre situation qui préoccupe les autorités du pays et que son département suit avec la plus grande attention. Il s’agit de la lettre circulaire du 26 mars 2017 des autorités de l’Émirat demandant à tous les étrangers qui se trouvent sur son territoire de se régulariser faute de quoi elles se réservent le droit d’interpeler emprisonner, punir et d’expulser tout étranger en situation irrégulière.
Or, il se trouve que la communauté malienne est l’un des plus importants contingents d’étrangers africains au sud du Sahara dans le Royaume et une grande partie de nos compatriotes se trouve en situation d’irrégularité et d’extrême précarité.
De la précision donnée par le ministre SYLLA, l’Ambassade du Mali à Riyad et le Consulat général à Djeddah ont depuis l’annonce des nouvelles mesures, commencé à recevoir les sollicitations de nos compatriotes qui veulent profiter de la période de grâce pour retourner volontairement au pays. Il a aussi ajouté que le département est en négociation avec l’Organisation internationale pour les migrations pour aider les services consulaires à transporter les Maliens en situation irrégulière qui se sont faits recensés auprès de la structure mise en place à cet effet.
En tout cas, ce sont là des informations que le ministre a tenu à partager avec la presse avant de souligner de la ferme instruction qu’il a reçue des hautes autorités du pays est d’être à l’écoute de tous les cas de détresse et au besoin de se transporter sur les lieux pour apporter assistance à nos compatriotes qui en ont besoin.
« Cette mission, nous la faisons avec une conscience aigüe », a assuré le ministre Abdramane SYLLA.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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