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Mali : une présidentielle sous haute tension

Le prochain président sera confronté à plusieurs défis dont le rétablissement de la sécurité et de l’autorité de l’État à travers tout le territoire national. La présidentielle se déroulera dans un contexte tendu marqué par les violences terroristes et intercommunautaires.

Le gouvernement malien a maintenu la date de l’élection présidentielle. Il a appelé officiellement, ce vendredi, le corps électoral pour le scrutin du 29 juillet prochain, selon un communiqué du Conseil des ministres repris par l’APS. La campagne électorale débutera le 7 juillet et sera close le 27 du même mois, est-il précisé. S’il y a un second tour, il se tiendra le 12 août.
Pour l’instant une dizaine de candidatures est annoncée, dont celle du président sortant, Ibrahim Boubacar Keita qui l’a annoncée implicitement, la semaine dernière, lors de sa visite dans la ville de Ségou.
Le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga, a rassuré les partis de l’opposition qui ont dénoncé, dans le sillage de l’annonce de la candidature d’IBK, une précampagne électorale et le battage médiatique en sa faveur, quant à la régularité et à la transparence du scrutin. Il a évoqué également la bonne préparation à travers les moyens mis en place pour le bon déroulement du scrutin.
Cependant le spectre de l’insécurité continue de planer sur cette importante échéance d’autant plus que le pays a eu à reporter les élections locales, pour la même raison et à l’organiser dans une partie du territoire.
La situation ne s’est pas améliorée malgré la présence militaire renforcée surtout dans la partie nord du pays qui connaît un regain des activités terroristes. Pire, les violences ont remis au goût du jour les clivages interethniques qui se soldent depuis quelques semaines par de sanglants affrontements, notamment à Gao. Jeudi dernier, 43 civils, dont des femmes, des vieillards et des enfants, ont été tués dans la région de Ménaka, près de la frontière avec le Niger. Le MSA a condamné cet acte qu’il attribue à la filiale locale de Daech. Vendredi, la région a enregistré des affrontements entre des Peuhls et des chasseurs.
Il a fallu l’intervention des soldats de l’armée malienne pour s’interposer entre les deux communautés et les désarmer.
La CMA a condamné ces actes criminels et réclamé une enquête pour identifier leurs auteurs. Elle a également appelé les groupes militaro-politiques et la Minusma à coordonner leurs efforts pour faire face à ces violences arbitraires.
En cause également le blocage de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, dit Accord d’Alger et dont les conséquences sont, entre autres, la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions du Nord avec la prolifération des actes criminels et des attaques terroristes ; des lenteurs autour desquelles s’accusent mutuellement les signataires. De ce fait, une grande partie du territoire échappe encore au contrôle de l’État en l’absence des mécanismes prévus dans l’accord et de l’administration territoriale.
L’Accord peut, également et éventuellement, être remis en cause dans le cas où un candidat autre que Ibrahim Boubacar Keita serait élu. Cela d’autant plus que la majorité des partis de l’opposition était contre le dialogue avec les rebelles du Nord.
Dans ce contexte, IBK peut se présenter comme seul candidat à même de rassembler tous les Maliens et garantir la mise en œuvre de l’accord de paix et relever le défi sécuritaire avec le soutien de la communauté internationale. La mise en place de la force G5 Sahel participe de cet effort collectif pour endiguer le phénomène du terrorisme qui tend à se sanctuariser dans la sous-région sahélo-saharienne.

Djilali B.

 Source: elwatan

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