Le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », organisation jihadiste née de la récente fusion de plusieurs groupes du Sahel, a revendiqué samedi une attaque menée le 29 mars contre l’armée malienne, a rapporté le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.
Des hommes armés avaient attaqué le 29 mars un poste de sécurité dans la localité de Boulikessi, frontalière du Burkina, tuant deux gendarmes et un civil maliens, selon des sources maliennes de sécurité.
Onze militaires maliens avaient déjà été tués le 5 mars dans cette même localité, lors d’une attaque déjà revendiquée par le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ».
« Mercredi dernier, une brigade de moudjahidine a réussi à attaquer un poste de gendarmerie à Boulikessi », indique le groupe jihadiste, lié à Al-Qaïda, dans un communiqué cité par SITE. « L’attaque a permis de tuer trois gendarmes et d’emporter un butin d’armes et de munitions », selon ce communiqué.
Ce nouveau groupe – « Nusrat al-Islam wal-Muslimeen », de son nom original en arabe – est né de la fusion, annoncée le 2 mars, des groupes Ansar Dine d’Iyad Ag Ghaly, Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar et « l’Emirat du Sahara », une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le groupe est dirigé par Iyad Ag Ghaly, dont le mouvement Ansar Dine a fait partie des organisations jihadistes ayant contrôlé le Mali durant près de dix mois, à la faveur d’une rébellion touareg.
Les islamistes radicaux ont ensuite été chassés de cette vaste région et en grande partie dispersés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013, et qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement cibles d’attaques jihadistes. Auparavant concentrées dans le Nord, ces attaques se sont étendues depuis début 2015 vers le centre puis le sud du Mali.