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Mali: un grand forum à l’horizon

Les rencontres successives entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta et des leaders de l’opposition, Soumaïla Cissé, Tiébilé Dramé, Soumana Sacko… seront couronnées par une concertation nationale regroupant l’ensemble des forces vives de la nation. Objectif: trouver des pistes de sortie de crise.
L’opposition l’avait réclamé à cor et à cri durant les cinq ans écoulés du premier mandat du président, Ibrahim Boubacar Keïta. Mais sans succès. N’ayant pas été impliquée dans le processus, elle a boudé les premières assises nationales organisées sur la décentralisation en 2013, puis la Conférence d’entente nationale en 2017 où elle s’est faite prier de prendre «le train en marche» à la clôture de la rencontre.

De son côté, auréolé par une victoire éclatante, en 2013, le Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta s’était enorgueilli de la légitimité immaculée de son pouvoir. Et il avait déclaré, à qui veut l’entendre, que le Mali n’était pas en transition et qu’il n’était point question d’inviter toute la classe politique autour de sa gestion. Erreur ! Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. La donne a désormais changé.

À l’entame d’un second mandat, difficilement acquis, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a rompu avec ce paradigme.

Entre fin février et mars, à la surprise générale des observateurs de la scène politique, les lignes ont soudainement bougé. Le 26 février, le président reçoit le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, à Koulouba. Candidat de l’Urd, il avait jusque-là refusé de reconnaître la victoire d’IBK. Après de longues heures de discussion, un second rendez-vous est fixé le 5 mars entre les deux «leaders» d’après les termes employés par l’opposant Tiébilé Dramé. Au menu: la situation sécuritaire, le dialogue social et politique, les réformes institutionnelles… «Le dossier avance», se réjouit l’ancien ministre des Finances, Soumaïla Cissé.

Le lendemain, c’est au tour de son ancien directeur de campagne, Tiébilé Dramé, président du Parena d’être reçu à Koulouba. Les discussions portent toujours sur les mêmes sujets.

Alors critiqués pour leur mutisme autour des sujets d’intérêt national, les anciens présidents du Mali sont, à leur tour, mis à contribution dans cet effort de fédérer les forces politiques pour faire front commun contre les défis. Soumaïla Cissé rencontre successivement les présidents Moussa Traoré et Alpha Oumar Konaré. Et il discute durant plus de deux heures avec le président Amadou Toumani Touré.

D’après le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, l’ensemble de la classe politique sera impliqué dans ce vaste processus de dialogue. Et la finalité n’est pas de former dans l’immédiat, un gouvernement d’union nationale. Mais d’organiser une concertation nationale pour dégager les pistes de solutions à la sortie de crise. Cependant, si l’opposition et la majorité confirment cette information, aucune d’entre elle n’a pour l’instant souhaité donner de détails sur le chronogramme.

Croisons donc les doigts.

Lassina NIANGALY

Source: Tjikan

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